vendredi 2 mars 2007

Faudra-t-il interdire les catholiques "intégristes"

Dans Présent daté de demain, Jean Madiran revient sur l'entretien donné par Philippe de Villiers dans La Croix (que nous avions évoqué ici) et - après avoir reconnu que les musulmans doivent se soumettre à la loi - pointe le danger d'une distinction politique entre musulman intégriste et musulman modéré. Car lequel pratique l'islam ? Le fondamentaliste ou le modéré ? P2V affirme en effet : "dénoncer l’islamisme, c’est protéger ceux qui en sont les premières victimes, c’est-à-dire les musulmans modérés".
Jean Madiran indique que les musulmans modérés : “ne constituent pas une religion à part”. Ils sont des cas personnels, même s’ils sont nombreux. Et de toute façon, l’identité réelle d’une religion se révèle beaucoup moins chez ceux qui sont modérément croyants que chez ceux qui le sont pleinement. La distinction entre “islam” et “islamisme” et la faveur généralement accordée à un “islam modéré” reposent sur une série d’hypothèses aventureuses et improbables, acceptées sans esprit critique. L’islamisme ne devrait-il pas s’écrire plutôt : islam(isme) ? [...]
Le plus grave dans cette fausse distinction, c’est qu’elle est instaurée comme un tri exercé par le pouvoir politique entre les idées, les pratiques, les fidèles d’une religion. C’est la laïcité républicaine à la française. Demain, elle s’attribuera un pouvoir qu’elle espère et annonce déjà en théorie, le pouvoir d’appliquer aux chrétiens ce qu’elle aura institué pour les musulmans : le pouvoir d’autoriser un “catholicisme modéré” et d’interdire tout ce qu’on appellera “intégrisme catholique”.
Dans Valeurs actuelles, Jean-Michel Verne
se livre à un petit calcul : «six millions de musulmans vivent en France. 90% sont des gens parfaitement respectables. 5 à 10%, soit de 300 000 à 600 000, se tournent vers un islamisme radical. 1 à 2% de ce dernier groupe selon les mêmes seraient recrutés par des filières terroristes, soit de 3000 à 6000 fidèles. Mais tout cela demeure théorique. La DST s’en tenait, quant à elle en 2005, au chiffre de 500 combattants potentiels jugés opérationnels. Parmi eux, combien de convertis ?
Sans doute quelques dizaines. Éric Denécé préside le Centre français de recherche sur le renseignement. Cet universitaire, qui a travaillé jadis pour les services secrets, fait état plus largement dans un rapport de « 50 000 nouveaux convertis ». Mais ils sont loin d’être tous des terroristes." Michel Janva

O P A sur l'Islam de France


La politologue Fiammetta Venner, [http://www.prochoix.org/cgi/blog/] qui publie - chez Calmann-Lévy - “OPA sur l'islam de France”, affirme que l'Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) n’est pas un mouvement aussi respectueux qu'elle le prétend … quant à la Démocratie, la modernité, la laïcité … L'Express l'a rencontrée dans un entretien avec Jacqueline Remy, Boris Thiolay.
(on trouvera après cet article le condensé d'un autre ouvrage sur "l'Extrême France" qu'elle a également réalisé, fondé sur sa thèse soutenue à l'IEP)
Au début des années 1980, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) était un petit cercle d'étudiants et d'activistes islamistes en exil. Depuis 2003, cette fédération d'associations est devenue un interlocuteur privilégié de l'Etat français pour la gestion de l'islam en France. L'UOIF occupe actuellement un tiers des sièges au Conseil français du culte musulman (CFCM), l'instance officielle mise en place en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Comment expliquer une telle ascension en deux décennies? Quelles sont les véritables intentions de l'UOIF et de sa «maison mère», l'Union des organisations islamiques en Europe, basée à Londres? Quel est le poids réel de cette mouvance qui puise ses références dans la doctrine des Frères musulmans? Dans une enquête très fouillée, publiée chez Calmann-Lévy - OPA sur l'islam de France. Les ambitions secrètes de l'UOIF - Fiammetta Venner, politologue et cofondatrice de la revue Pro Choix, met en lumière la face cachée de cette organisation et ses liaisons dangereuses. En exhumant l'ensemble des documents publics émanant de l'UOIF, en décortiquant les déclarations officielles et les prises de position plus discrètes de ses principaux dirigeants, en confrontant leur discours de façade aux archives et aux racines historico-politiques de la frange djihadiste de l'islam, elle dénonce la tentation hégémonique d'un mouvement qui, en réalité, ne représente qu'une infime partie des musulmans de France. Instrumentalisation de la religion à des fins politiques, hostilité à la laïcité et à l'intégration, relents d'antisémitisme, fatwas belliqueuses, financements douteux: la matrice idéologique de l'UOIF est inquiétante. Alors que l'élection pour le renouvellement du Conseil français du culte musulman est prévue au mois de juin prochain, Fiammetta Venner livre en exclusivité pour L'Express les points forts de son enquête. Contactés à plusieurs reprises pour donner leur point de vue, les dirigeants de l'UOIF n'ont pas souhaité s'exprimer.
Pourquoi accorder une telle importance à une organisation comme l'UOIF? Pèse-t-elle si dangereusement sur la société française? Depuis qu'en 2003 il a fait de l'UOIF un interlocuteur de l'Etat au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM), Nicolas Sarkozy prétend qu'il vaut mieux intégrer cette mouvance plutôt que la rejeter. Ma question de départ est la suivante: qui sort gagnant du processus, la République ou l'UOIF? Quand Sarkozy appelle les cadres de l'UOIF des musulmans «orthodoxes», il nous fait un peu le même cadeau empoisonné que celui de Mitterrand avec le Front national. Il ouvre les micros et confie à la société civile le soin de créer des contre-pouvoirs. L'UOIF représente non pas la mouvance «orthodoxe», mais la mouvance intégriste de l'islam. Il y a une différence entre la radicalité cultuelle - les traditionalistes chez les catholiques, les fondamentalistes chez les protestants, les orthodoxes pour les juifs - et la radicalité politique: l'intégrisme. La radicalité cultuelle est une option personnelle, une pratique privée sur laquelle personne n'a à se prononcer. La radicalité politique, en revanche, doit être source de débat. Nous avons tendance à confondre les deux, surtout quand il s'agit de l'islam. L'UOIF est porteuse d'une radicalité politique, l'intégrisme, et elle est en cela une organisation dangereuse, d'autant plus dangereuse qu'elle prétend incarner un islam majoritaire en France et en Europe. Si elle représentait vraiment un tiers des musulmans de France, comme son poids au CFCM le laisse croire, cela signifierait que, sur 3,5 millions de personnes potentiellement musulmanes en France, au moins 1 million seraient intégristes: c'est absurde! Il n'y a pas 1 million de sympathisants de l'UOIF en France.
Si l'UOIF pèse moins qu'on ne le croit au sein des musulmans de France, en quoi est-elle dangereuse? D'abord parce qu'on lui confère artificiellement le pouvoir de représenter un tiers de la population musulmane en France, alors qu'elle regroupe 150 000 personnes au maximum. Ensuite, parce que les médias la surestiment: pour ses meetings annuels au Bourget, ils ont tendance à reprendre sans discuter les chiffres annoncés par l'UOIF: 3 000 participants en 1993, 30 000 en 1994, 75 000 en 2001, 130 000 en 2004. Lors du sacre de Nicolas Sarkozy au congrès de l'UMP, au Bourget, il y avait 40 000 personnes. Lorsque l'on compare les images du congrès de l'UMP et celles du congrès de l'UOIF, on ne peut que constater qu'il n'y a jamais eu 40 000 participants à ce dernier. D'ailleurs, le journal distribué gratuitement pendant les trois jours qu'a duré le rassemblement de 2005 n'a été tiré qu'à 15 000 exemplaires. Tout cela a des conséquences: quand Dominique de Villepin annonce sa volonté d'instaurer une formation complémentaire pour les 1 500 imams de France, il entend confier la moitié de cet enseignement à la Mosquée de Paris - en fait peu active - et l'autre moitié à l'UOIF, le troisième partenaire majeur du CFCM, la Fédération nationale des musulmans de France, n'ayant pas d'école. Cela implique qu'au moins 750 imams français vont passer entre les mains de l'UOIF, qui, jusqu'ici, n'en a jamais formé plus de 15 par an! On frise l'absurdité. Je préfère mille fois un imam arabophone qui s'est battu contre les islamistes algériens à un imam francophone formé par l'UOIF. D'abord, l'UOIF bloque toute discussion théologique en se référant uniquement à la doctrine des Frères musulmans. Elle a également une mainmise totale sur le Conseil européen de la fatwa - l'exécutif religieux de l'Union des organisations islamiques en Europe (UOIE), sorte de maison mère basée à Londres - qui émet des avis sur la manière dont les musulmans d'Europe doivent se comporter, des fatwas niant le droit des femmes, rejetant l'avortement, justifiant les attentats kamikazes.
Pourtant, l'UOIF se proclame moderniste. S'agit-il, comme vous le dénoncez, d'un double discours, lénifiant quand il s'adresse aux autorités et à l'opinion publique, radical quand il apostrophe ses militants? Pour s'en convaincre, il suffit de se reporter à une déclaration d'Ahmed Jaballah, cofondateur de l'UOIF, qui siège toujours dans l'appareil directeur: «L'UOIF est une fusée à deux étages. Le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique.» Les dirigeants de l'UOIF ont des objectifs clairs et une stratégie de conquête. Cette organisation a des visées politiques en direction des pays arabo-musulmans. Dès sa création, l'UOIF a voulu faire de la France une base arrière: un lieu où des militants islamistes pouvaient trouver refuge et où l'on essaie de modifier le regard que porte l'opinion publique sur leurs pays d'origine. Mais l'UOIF prétend surtout mettre au pas les musulmans de France. Certaines associations affiliées au mouvement se donnent le droit de dire qui est un bon musulman et, donc, qui est apostat. Ce qui revient à jeter l'opprobre sur un individu ou une famille au regard d'une communauté. C'est d'autant plus effarant que ces gens-là ne sont pas théologiens - presque aucun des dirigeants de l'UOIF n'a fait d'études poussées en la matière - et ont une vision très étriquée de l'islam. Ils se contentent d'instrumentaliser la religion au profit d'un projet politique à visée réactionnaire: c'est ça, l'intégrisme. Par exemple, à Bordeaux, Tareq Oubrou, chef des imams de l'UOIF, a été évincé lors du débat sur le voile. Pourquoi? Parce qu'il reconnaît que le voile est une prescription, et non un commandement divin. Le seul hadith (d'Asma) faisant référence à l'obligation du voile pour les femmes n'est pas, selon Oubrou, «authentique». On peut faire de l'islam, comme de toutes les religions, le pire ou le meilleur. L'UOIF n'a pas choisi d'en faire le meilleur, loin de là.
Quelles sont ses références spirituelles et doctrinales? Ce mouvement est généalogiquement problématique. L'UOIF a été créée en 1983 par des émules de deux formations islamistes. D'un côté, des fans de Rachid Ghannouchi, créateur du groupe islamiste tunisien Ennadha et disciple des Frères musulmans qui, expulsé de son pays et interdit de séjour en France, s'est réfugié en Angleterre en 1991. De l'autre, des admirateurs de Fayçal Mawlawi, un Frère musulman libanais qui a vécu en France, a participé à la fondation de l'Association des étudiants islamiques de France (AEIF) et est aujourd'hui responsable de Jamaat Islamiyya, une organisation terroriste au Liban.
Quels sont les personnages qui attestent d'un lien direct entre l'UOIF et les Frères musulmans? Les premières brochures de l'UOIF traduites en français provenaient de la Leicester Foundation, qui diffuse essentiellement trois penseurs: Hassan al-Banna
fondateur des Frères musulmans, dans les années 1920, en Egypte, Sayyid Qotb théoricien du djihad pour les Frères musulmans, pendu en 1966 et Mawdoudi penseur pakistanais qui prônait l'instauration d'un Etat islamique dans le sous-continent indien. Un autre personnage clef met en évidence le lien entre l'UOIF et les Frères musulmans: Youssef al-Qaradhawi, mentor des Frères musulmans et chef du Conseil européen de la fatwa et de l'institut de formation des imams de l'UOIF. De plus, le représentant de l'Union des organisations islamiques en Europe (UOIE), Ahmed al-Rawi, est l'ambassadeur officiel des Frères musulmans en Europe. D'ailleurs, quand on détaille l'organigramme de l'UOIE, on s'aperçoit que presque tous les cadres sont français, et membres de l'UOIF. Au moment de la crise des otages détenus en Irak, on a vu un reportage de TF 1 sur la mission de bons offices effectuée par une délégation du CFCM à Bagdad. Ce reportage comprenait une séquence éclairante: dans une mosquée, un responsable salafiste refusait de rencontrer la délégation et demandait pourquoi la France envoyait en émissaires des Frères musulmans!
Pourtant, l'UOIF se défend d'entretenir des liens directs avec les Frères musulmans... Ça dépend où. Ses brochures rappellent ses connexions avec eux. Ainsi, dans un document intitulé «Critique pour une organisation musulmane», l'UOIF dénonce les «hérétiques» qui rejettent Ibn Taymiyya, Mohamed ibn Abdelwahab, Sayyid Qotb et Youssef al-Qaradhawi. Ces quatre théoriciens, qui constituent leurs seules références théologiques, comptent parmi les plus radicaux de l'islam fondamentaliste. Les deux derniers sont des Frères musulmans. Mais la preuve ultime vient des Frères musulmans eux-mêmes. Lorsqu'on demande aux Frères égyptiens: «Qui sont vos représentants en Europe?», ils répondent: «Le Conseil européen de la fatwa.» Plus édifiant encore, dans un accès de naïveté ou de franchise, Farid Abdelkrim, ancien président des Jeunes Musulmans de France, une association proche de l'UOIF, raconte que la première chose qu'on lui a enseignée quand il est entré à l'UOIF, c'est la pensée de Hassan al-Banna... A plusieurs reprises, des dirigeants de l'UOIF ont déclaré publiquement: «Le Coran est notre Constitution.» C'est textuellement la devise des Frères musulmans!
Cette proximité se traduit-elle par une entraide financière? L'UOIF finance et soutient le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), qui récolte des fonds pour le Hamas, organisation armée palestinienne inspirée par la doctrine des Frères musulmans. Sur une photographie, on peut voir les chefs de l'UOIF montrer comment on peut donner de l'argent pour le CBSP, dont les stands sont bien placés à chaque congrès du Bourget et les tracts, distribués. L'argent est, disent-ils, destiné aux familles des orphelins de Palestine. Mais comment sont morts les parents de ces orphelins? Le CBSP aide aussi financièrement des enfants de «martyrs» morts dans des attentats kamikazes du Hamas.
Mais le CBSP est une association légale qui finance aussi des hôpitaux, des écoles et des projets humanitaires. Bien entendu, mais ce n'est pas parce qu'une association est légale qu'elle n'est pas critiquable. De nombreuses associations soutiennent les Palestiniens sans pour autant être liées au Hamas. On pense par exemple au travail de Handicap international, du Croissant rouge, de Médecins sans frontières. Mais ce ne sont pas celles qui sont soutenues et recommandées par l'UOIF.
Qui est Youssef al-Qaradhawi, que vous décrivez comme le mentor de l'UOIF?__ Il est l'un des rares Frères musulmans d'aujourd'hui à être théologien. Il a consacré sa thèse à la zakat, l'aumône légale en islam, et a trouvé le moyen de rendre islamiquement correct le prêt, ce qui permet aux gens du Golfe de faire des affaires alors que l'islam - comme le christianisme des premiers temps - interdit l'usure. Au lieu d'emprunter de l'argent pour un produit, un musulman demande à la banque d'acheter le produit et de le lui revendre plus cher en mensualités. Le différentiel équivalant à peu près aux intérêts qu'aurait payés un client dans une banque non musulmane. A la tête d'une fortune colossale, Al-Qaradhawi est le conseiller religieux de la plupart des grandes banques islamiques dans le monde. Prédicateur télé sur la chaîne Al-Jazira, il prêche un islam très rigoureux et radical politiquement. Aujourd'hui, Al-Qaradhawi est président du Conseil européen de la fatwa et guide spirituel tout à la fois de l'UOIF et de Tariq Ramadan. Il se considère en Europe comme en terre de mission.
Quels sont les liens de l'UOIF avec l'Union des organisations islamiques en Europe (UOIE)? C'est la maison mère, dont l'UOIF a besoin pour émettre des fatwas concernant les musulmans européens qui, en France, tomberaient sous le coup de la loi. Les fatwas édictées par l'UOIE ne concernent d'ailleurs que les musulmans d'Europe et ne peuvent pas être prises en compte dans les pays islamiques. Autrement dit, penser que le conseil européen de la fatwa (son instance religieuse) pourrait offrir un modèle modernisé pour les musulmans du monde est un contresens. Au sein de ce conseil, les théologiens se permettent même de tenir des propos qu'ils n'oseraient jamais prononcer dans leurs pays d'origine. Aucune instance islamique dans le monde - ni Al-Azhar (Egypte), ni Fès (Maroc), ni Qom (Iran) - n'a émis une fatwa pour soutenir les attentats kamikazes. Le Conseil européen de la fatwa, lui, l'a fait (le 28 juillet 2003, à Stockholm), en disant qu'il ne fallait plus appeler ces actions des «attentats suicides» mais des «gestes de martyrs», parce que les «fils de Sion» - s'agit-il des Israéliens ou de tous les juifs? - sont «des soldats». Pour le Conseil européen de la fatwa, aucun fils de Sion ne peut être considéré comme un civil! Là, nous ne sommes plus dans le soutien, mais dans l'incitation au terrorisme!
Quelle est la teneur des discours de l'UOIF concernant la vie sociale en Europe? Il y a un double discours. Sur la laïcité, l'UOIF se déclare «100% d'accord avec la loi», mais des membres ont assuré le service d'ordre des manifestations contre l'interdiction du voile à l'école et dénoncé la loi sur le plateau d'Al-Jazira, allant même jusqu'à affirmer que les femmes musulmanes n'avaient pas le droit de porter le voile dans les rues de Paris... Bref, ils sont d'accord avec la loi sur la laïcité, à condition qu'elle autorise le port du voile à l'école! Double discours aussi sur l'antisémitisme: l'UOIF avait par exemple promis au CRIF de retirer de la vente une cassette où l'un de ses prédicateurs, Hassan Iquioussen, tenait des propos antisémites. Huit mois plus tard, cette cassette était toujours diffusée par les librairies de l'UOIF. En revanche, sur la mixité, le statut des femmes, les relations avec les non-musulmans, leur discours est clair. Des prédicateurs de l'UOIF comme Iquioussen proscrivent la mixité, y compris sur le Web: il est interdit à un garçon de communiquer avec une femme par Internet. A ce sujet, Iquioussen dit: «Tu crois que tu es seul avec elle, parce que c'est un dialogue à 500 kilomètres de distance, mais en réalité vous êtes trois: vous deux et le diable.» D'autres prêches recommandent aux musulmans de ne pas se mêler aux non-musulmans, de se méfier de «l'intégration par le jambon», un péché. Un certain nombre de cassettes émanant de l'UOIF interdisent aussi l'avortement, alors que l'islam l'autorise dans certains cas. Là encore, ils jouent les théologiens, alors qu'ils ne sont que des politiques voulant mettre la femme sous tutelle.
L'UOIF, qui fédère des associations de jeunes, d'étudiants, de femmes, n'a-t-elle pas un vrai poids social? Ses dirigeants cherchent avant tout à apparaître auprès des pouvoirs publics comme ceux qui quadrillent le terrain. C'était particulièrement flagrant en 2003, juste avant les élections du CFCM. Les Etudiants musulmans de France (EMF) étaient très actifs, notamment en distribuant des repas aux étudiants des cités U. Une fois les élections passées, ils ont disparu de nombreux campus. De son côté, la Ligue française de la femme musulmane édite un journal, Le Petit Musulman, distribué aux enfants dans les cours d'enseignement religieux, qui ne présente que la pensée des Frères musulmans. La plupart des associations n'ont pas de véritable existence et, quand elles en ont, elles diffusent des valeurs peu compatibles avec une société laïque et démocratique.
Pourtant, l'UOIF essaie de débarrasser l'islam de ses traditions locales...__ Non. Elle veut revenir aux origines du message. La pratique traditionnelle de l'islam - notamment au Maghreb - est souvent moins radicale que celle réclamée par l'UOIF. Elle rêve de «bédouiniser» l'islam, selon l'expression de Soheib Bencheikh.
Comment est financée l'UOIF? Au départ, l'UOIF a été subventionnée par le cheikh Zayyed ex-président du Conseil suprême des Emirats arabes unis. Aujourd'hui, elle est essentiellement financée par la Fondation Al-Maktoum, du nom de la famille de l'émir de Dubaï, et ses mosquées sont également construites grâce aux dons des grands mécènes du Golfe. Les dirigeants de l'UOIF affirment que ses fonds ne proviennent qu'à 30% de l'étranger. Mais il faut savoir que, lorsqu'un émir remet 10 000 dollars à Paris, l'UOIF considère cela comme du financement français. Si Al-Qaradhawi demande de l'argent à l'un de ses anciens élèves, il l'obtiendra, et nul n'osera jamais lui demander la destination de ces fonds. Les grands mécènes du Golfe se moquent éperdument de savoir à quoi servent leurs dons. Ce qui leur importe, c'est de verser 10% de leurs revenus, pour être en conformité avec le principe de l'aumône légale.
A qui, à quoi sont destinés ces fonds? L'UOIF soutient financièrement les avocats des filles voilées qui attaquent en justice l'Etat pour pouvoir porter le voile à l'école. Mais la principale dépense consiste à acheter et à construire des locaux, pour gagner de l'importance: les élections au CFCM sont fondées sur la superficie des mosquées de chaque organisation ou fédération musulmane de France. Plus on possède de mètres carrés, plus on dispose d'électeurs, et plus on compte politiquement.
Donc, le CFCM s'appuierait sur une organisation radicale et très minoritaire au sein des musulmans, au risque de lui donner un prestige démesuré? La République a exigé, par le biais du CFCM, que des musulmans libéraux aillent boire le thé une fois par semaine avec des musulmans radicaux. Dans cette structure, l'UOIF n'a jamais reculé sur aucun de ses principes. En revanche, on a régulièrement demandé à Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris et président du CFCM, de lire les communiqués corédigés avec l'UOIF. En fait, cette organisation a déjà pris le pouvoir au sein du CFCM: dès le départ, il était convenu que Fouad Alaoui, secrétaire général de l'UOIF, en aurait la vice-présidence. Enfin, on a sacrifié 3,5 millions de musulmans aux ambitions de la frange la plus politiquement radicale. Comme le mode de scrutin de renouvellement pour le CFCM n'a pas changé, l'UOIF devrait encore tirer son épingle du jeu lors des prochaines élections, compte tenu du fait qu'elle a continué à acquérir des mètres carrés. Alors qui, de la République ou de l'UOIF, a gagné?
Post-scriptum Sur les 41 membres élus du Conseil français du culte musulman (désignés en avril 2003 par 4 042 grands électeurs seulement), l'UOIF a obtenu 13 sièges. Ce qui la place en deuxième position, derrière la Fédération nationale des musulmans de France (pro-marocaine, 16 élus), mais devant la Mosquée de Paris (sous influence algérienne, 6 sièges). Les Turcs, les indépendants et les Réunionnais se partagent les 6 derniers postes.
La face cachée de l'UOIF. Entretien avec Fiammetta Venner par Jacqueline Remy, Boris Thiolay (L'express)
http://livres.lexpress.fr/entretien.asp/idC=10080/idR=5/idG=8
Lire : Fiammetta Venner, OPA sur l'islam de France. Les ambitions de l'UOIF, Calmann-Levy

L'"Extrême France" ...

Trouvé dans le Blog de ProChoix :
Association de journalistes, de chercheurs et de militants, ProChoix est un réseau d’investigation et d’information se donnant pour objectif le développement d’outils médiatiques (revues, sites Internet, livres, documentaires) pour diffuser et défendre sa conception du droit de choisir ... éditant entre autre une Revue d'investigation, de réflexion et d'analyse au service de la défense des libertés individuelles menacées par l'essentialisme, le racisme, l'intégrisme et toute idéologie totalitaire ou anti-choix …
Sachant qu'il est important d'aller regarder toutes les opinions émises ... car : "sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur"
ainsi que le disait Monsieur Caron ...
Par-delà l’expression électorale classique de l’extrême droite qu’est le Front National, les “nostalgiques” d’une France d’antan forment une nébuleuse qu’on pourrait appeler “l’Extrême-France” … Cette Extrême-France incroyablement diverse, organisée, parfois fanatique, juge le présent décadent et ne rêve que d’un passé “idéal”. Elle est active, très organisée, et irrigue profondément nos mouvements politiques traditionnels.
Cet essai hors du commun révèle une France méconnue. Après des années d’enquêtes de terrain, d’entretiens, de rencontres, et en s’appuyant sur le décryptage de plus de 20.000 mobilisations, Fiammetta Venner a classifié cette Extrême-France en cinq familles : les frontistes, les nationaux-radicaux, les royalistes, les catholiques traditionalistes, les “pro-vie”. L’auteur nous fait découvrir, de l’intérieur, ces groupes minoritaires mais inquiétants : commémorations en l’honneur de Pétain ou de Louis XVI, commandos contre l’avortement, opération de soutien aux Serbes, campagnes contre le blasphème, soirées skinheads, repositionnement du Front national, tout est soigneusement recensé et expliqué. Chaque “famille” est analysée en profondeur : objectifs, méthodes, pouvoir réel, réseaux d’influences, chants, sites internets, journaux, librairies. Grâce ce travail rigoureux et inédit, Fiammetta Venner nous livre la radiographie d’une “certaine idée de la France”.
Un livre de référence, fondé sur la thèse de l’auteur, soutenue à l’IEP de Paris sous la direction de Pascal Perrineau. Fiammetta Venner, Extrême France : Les mouvements frontistes, nationaux-radicaux, royalistes, catholiques traditionalistes et pro-vie en France, Grasset, novembre 2006

jeudi 1 mars 2007

À l'exemple de l'Institut Civitas dont il est une des composantes, France Jeunesse Civitas propose à ses membres une structure militante pour réagir à la décadence actuelle de notre société et pour promouvoir dans le domaine politique et social les racines chrétiennes de notre Patrie.Pour cela, France Jeunesse Civitas mène des actions organisées locales ou nationales, s'opposer à toutes les menées subversives qui défont la France, promouvoir la constitution d'îlots de chrétienté, bases de la reconquête, participer à toutes les initiatives de reconstruction d'une France chrétienne ; assure la formation de ses cadres et militants par l'apprentissage de l'analyse politique pour déchiffrer l'actualité politique et sociale, l'analyse de la situation environnante et de cas concrets, préalable indispensable aux actions à engager, et de l'étude de la doctrine sociale de l'Eglise, condition d'une vision juste des buts à atteindre.France Jeunesse Civitas s'adresse en priorité aux jeunes gens et jeunes filles engagés récemment dans la vie professionnelle ou étudiante.
France Jeunesse Civitas20 place de la Chapelle75018 Paris (XVIIIe)Tel./fax : 01 46 07 26 85Courriel : Site web : www.civitas-institut.com
Billet publié par Daniel à 12:49 sur http://pelerin47.blogspot.com/

Partout il importe de rapporter la véracité

L’historiquement correct, c’est le politiquement correct appliqué à l’histoire : ce n’est pas une lecture scientifique du passé, une tentative de le restituer tel qu’il a été, c’est une interprétation idéologique et politique du monde d’hier, visant à lui faire dire quelque chose pour les hommes d’aujourd’hui, avec les mots et les concepts d’aujourd’hui.
L'historiquement correct ne cherche pas à comprendre le passé pour éclairer le présent : il part du présent pour juger le passé. Dans cet état d\'esprit, l\'histoire devient un écran où se projettent toutes les passions contemporaines.

La véridicité ne doit pas être flouée !

A l’école, à la télévision ou au café du Commerce, l’historiquement correct règne en maître, proposant une histoire tronquée, falsifiée, manipulée. Et c’est ainsi que l’on voit tous les jours traquer l’obscurantisme, l’impérialisme, le colonialisme, le racisme, l’antisémitisme, le fascisme ou le sexisme à travers les siècles, même si ces mots n’ont pas de sens hors d’un contexte précis : l’historiquement correct s’en moque, car son but n’est pas la connaissance mais la propagande. L’historiquement correct pratique l’anachronisme (les événements d\'hier sont évalués selon les critères de notre époque) et porte des jugements manichéens, le Bien et le Mal étant définis selon les valeurs qui ont cours aujourd’hui.Du Moyen Age à la guerre d’Algérie, ce livre étudie dix-huit points chauds de l’histoire française et européenne, plusieurs d’entre eux concernant directement l’histoire du catholicisme : les croisades, les cathares et l’Inquisition médiévale, l’Espagne des Rois Catholiques, les guerres de Religion, l’Ancien Régime, les Lumières et la tolérance, la Révolution et la Terreur, les catholiques sociaux au XIXe siècle, l’abolition de l’esclavage, la colonisation, l’antisémitisme et l’anticléricalisme des années 1900, l’affaire Pie XII. Exposant les événements en les replaçant dans leur contexte, cet ouvrage rappelle des faits oubliés ou dissimulés, qui bousculent les schémas préétablis et les jugements préconçus.

Recherche valeurs désespérément

Tous les Français, naguère, étaient élevés selon des valeurs identiques. Il existait une France de gauche et une France de droite, une France laïque et une France chrétienne, mais la morale de l’instituteur ressemblait à celle du curé. Cette morale n’était pas forcément observée, mais elle définissait les normes du bien et du mal.
A partir des années 1970, ces normes ont volé en éclats. Sous l’effet d’une double révolution – celle de la société et celle des idées – chacun a pris l’habitude de définir ses propres critères de comportement. Le résultat, aujourd’hui, c’est que les règles collectives s’effacent, ouvrant la porte à une société éclatée, où le seul guide est l’intérêt personnel. Une tendance encouragée par le moralement correct qui donne le ton de l’époque. Cette mentalité, entièrement fondée sur l’exaltation de l’individu, prêche le principe de plaisir, le droit à la différence, le devoir de tolérance, la transgression des traditions, la relativité des conventions. Mais peut-on vivre sans valeurs partagées ? Pour sortir de la crise qui se manifeste sur tous les plans – des banlieues à l’école, de l’Etat à la famille, du travail à la culture – il faudra bien réinventer des codes communs. Et sans doute renouer avec la morale élémentaire qui a longtemps garanti la stabilité du lien social. Cela est vrai pour les enfants, mais d’abord pour leurs parents.

Le christianisme ne doit pas être réduit à un ensemble de valeurs partagées par tous

Le christianisme ne doit pas être réduit à un ensemble de valeurs partagées
par tous, a rappelé le cardinal Giacomo Biffi lors de sa prédication de la retraite au Vatican consacrée à une réflexion sur le grand penseur russe Vladimir Soloviev. Le cardinal Biffi a cité «l’avertissement prophétique» de Soloviev :
le christianisme ne peut pas être réduit à un ensemble de valeurs.
Ce qui fait en effet le chrétien, c’est la rencontre personnelle avec le Christ.
Dans Les Trois Entretiens, Soloviev présentait l’antéchrist comme pacifiste, écologiste et œcuménique. Ce récit contient pour nous un avertissement :
aujourd’hui, nous courons en effet le risque d’avoir un christianisme qui met Jésus, sa Croix et sa Résurrection, entre parenthèses.
Il existe des valeurs absolues comme le bien, le vrai, le beau. Qui les perçoit et les aime, aime aussi le Christ, même s’il ne le sait pas, parce que Lui est la Vérité, la Beauté, la Justice. Et puis il y a les valeurs relatives comme la solidarité, l’amour de la paix, et le respect de la nature. Si on les absolutise, en les déracinant ou même en les opposant à l’annonce du fait du salut, alors, ces valeurs deviennent des instigations à l’idolâtrie, et des obstacles sur le chemin du salut. Certes, faisait-il observer, si l’on se limitait à parler de valeurs partagées, nous serions bien plus acceptables dans les émissions télévisées et dans les salons. Mais ce serait renoncer à Jésus, à la réalité bouleversante de la résurrection. Si donc pour s’ouvrir au monde, et pour dialoguer avec tous, le chrétien mitige le fait salvifique, il empêche la connexion personnelle avec le Christ, et il se retrouve du côté de l’antéchrist.

Le plus grand collège-lycée musulman ouvrira à Décines

Le Conseil supérieur de l'éducation a autorisé l'ouverture du groupe scolaire musulman Al-Kindi situé à Décines dans la banlieue de Lyon. Dans un communiqué, le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien indique qu'il "prend acte" de cette décision. Dans le cas où Al-Kindi ouvrirait en cours d'année, M. De Robien a souhaité que les futurs élèves "bénéficient des meilleures conditions de poursuite d'études [et] rappelle que le nouvel établissement sera soumis, comme tout établissement privé hors contrat, au contrôle de l'Etat dans les conditions prévues par le code de l'éducation". de Michel Janva, in Le Salon Beige
Commentaire
Lille a le triste privilège d'avoir ouvert le premier lycée musulman de France (Averroès); voilà maintenant celui de Décines … Mais le plus surprenant encore, c'est qu'il n'y en ait que deux. Vu l'importance de la communauté musulmane de Lille (plusieurs centaines de milliers) et de celle de la banlieue lyonnaise, on pourrait croire que finalement l'islam ne perce pas. Grave erreur pourtant, car les mosquées lilloises sont en nombre impressionnant, souvent insoupçonné, car elles demeurent discrètes, nichées dans des ruelles ou des appartements qui ne l'indiquent pas. Cette nouvelle conquête de l'islam est en fait un signe qui devrait inquiéter : l'islamisation se sent aujourd'hui suffisamment forte pour s'imposer au grand jour. Ca ne va donc être que le début. Rédigé par Olivier le 28/02/07 à 19 :23 :00
complément :
Après le Collège Réussite qui, en région parisienne, commence sa troisième année scolaire sur l’initiative de Cheikh Dahou Meskine, Secrétaire général du Conseil des Imams de France, le lycée Averroès est le second établissement secondaire privé en France sous la direction de leaders de la communauté musulmane. Le lycée Averroès espère obtenir le statut d’une ' école sous contrat d’association avec l’Etat ' après les cinq années réglementaires de fonctionnement. Un statut instauré il y a 40 ans par la loi Debré qui offre de nombreux avantages dont la prise en charge de la rémunération des enseignants. Ce qui permet une baisse conséquente du droit d'inscription des élèves et attire la candidature d'enseignants confirmés. De plus, les établissements privés ne sont pas soumis à la 'carte scolaire'. Ils peuvent donc recruter ou refuser tout élève en fonction de son profil en rapport au projet éducatif de l'école. Les directeurs des écoles privées procèdent eux-mêmes au recrutement de leurs enseignants selon les critères de qualification identiques aux enseignants de l’école publique. Pour l’heure, la Medersa Taalim-oul-Islam est la seule école musulmane en France qui bénéficie d’un contrat d’association avec l’Etat … Par ailleurs l'Institut musulman Avicenne des Sciences Humaines dont la formation des imams est le but principal, veut également enseigner la langue Arabe, (une suite logique puisque celle-ci est considérée comme une langue sacrée par les musulmans), ainsi que différents aspects des cultures arabes. C’est un établissement installé à l'arrière de l'Ecole Supérieure de Journalisme à Lille, dans des locaux d'une superficie de 600 m².

Le Conseil central des ex-musulmans

En Allemagne, près de 40 anciens musulmans ont créé le Conseil central des ex-musulmans.
Ils ont rendu public aujourd'hui leur renoncement à l'islam en l’accompagnant de photos.
“Ca va faire du bruit”, déclare Mina Ahadi, d’origine iranienne. Cette militante des droits de l’homme, membre fondateur (avec dix autres personnes) de l’association, a déjà à plusieurs reprises critiqué sévèrement l’islam. Il y a 7 ans, elle a créé le comité contre les lapidations. En 2006, elle a organisé une campagne contre les crimes d’honneur. “La dénomination de l’association est provocatrice”, concède-t-elle. Il existe en effet, parmi les grandes institutions islamiques en Allemagne, un Conseil central des musulmans … L'organisation revendique haut et fort le droit de quitter ouvertement le giron de l'islam. La communauté musulmane d'Allemagne n'échappe pas, en effet, à la pression laïque qui règne en Europe et nombreux sont ses membres qui quittent la religion. Mais ils le font discrètement car le choix n'est pas sans danger : l'islam prévoit tout simplement la mort pour les apostats. [Les organisations musulmanes d'Allemagne, notamment celles de la communauté d'origine turque, sont jusqu'à présent demeurées d'une grande discrétion devant cette initiative]. (de Michel Janva in Le Salon Beige – d’après article Georges Marion, in Le Nouvel Observateur)
Commentaires
Ce n’est pas facile de sortir de l'islam. Je sais de quoi je parle, je m'étais converti. Et quand on est là dedans, c'est vraiment très bien ficelé. [Ndlr La Gazette : sans doute convient-il ici de rappeler sens littéral d’islam (tiré du verbe aslama “être soumis”) signifiant donc “soumission” ; le terme musulman ayant la même racine … alors que la salutation “salam alékoum ” venant de “es salam” signifie “la paix soit avec toi” … la racine s-l-m en arabe tout comme sh-l-m en hébreu indiquant la paix, la santé, le salut] … Ce sont mes connaissances en psychologie, dit Yann l’auteur du commentaire, qui m'ont permis de comprendre que beaucoup de hadiths de Mahomet étaient simplement du ressort de la psychiatrie … Tout n'est pas à jeter dans l'islam, mais quand on a jeté ce qui est à jeter, on se retrouve avec le christianisme. [Ndlr de La Gazette : ou plutôt le judéo-christianisme, puisque l’islam est essentiellement issu d’un schisme des “ébionites”]
On m'aurait baptisé, j'aurais gagné du temps, mais bon, c'est bien de laisser les gamins choisir, à condition de leur donner les outils pour réfléchir
Les musulmans ne connaissent rien du tout à l'islam la plupart du temps et l'église par "compromis" ne met jamais en avant les très nombreuses conversions au christianisme … En fait l'islam aurait disparu de longue date sans les menaces de mort pour "apostasie". Rédigé par Yann 01/03/07 – 08 :12 :05
Que faisons-nous (pour qui allons-nous voter, par exemple ... surtout si l'on pense que la France - qui est loin d'être demeurée Fille aînée de l'Eglise et qui ne comprend pas que c'est en rétablissant son Roi : Louis Duc d'Anjou, Héritier légitime des Bourbon, sur le Trône de France, qu'elle peut se sauver - Cette présidence de la république française ne vaut pas mieux que certains parlementaires belges – ou d’autres pays - et elle va prendre en main l'Europe, pour peu de temps certes, mais enfin ...Toutes les grandes figures de nos deux Pays, aujourd'hui disparues, doivent se retourner dans leurs tombes) Mais que représente le Magistère de l'Eglise pour beaucoup ? Que représente Dieu Lui-même : Père, Fils et Esprit Saint ?
Pourquoi imposer ses vues quand, si l'on en croit les propos de Si Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, président du Conseil français du Culte musulman, qui nous éclaire en contribuant à préciser le débat quand il donne de l’islam une définition autorisée : "L’islam, [dit-il] est à la fois une religion, une communauté, une loi et une civilisation […] Ne sont pas seulement musulmans ceux qui pratiquent les cinq piliers de l’islam, mais tous ceux qui appartiennent à cet ensemble
identitaire”. Le mot important est identitaire. Ainsi l’islam n’est-il pas “seulement une religion”. Il est même autre chose qu’une religion stricto sensu : “une communauté, une loi, une civilisation”...
Nous pensions la religion reléguée au domaine privé. J'allais dire : "grâce aux musulmans, elle resurgit avec force... Aujourd'hui, elle est au cœur du débat social, culturel et politique".
Alors Messeigneurs, Messieurs et Mesdames les politiques, et vous Princes de l'Eglise, manifestez vous également ... la Chrétienté vous suivra si vous êtes avec Celui qui est la Voie, la Vérité, la Vie !

LA PREMIERE CARTE GEOMETRIQUE DU ROYAUME DE FRANCE


C'est à l'initiative de Louis XV, impressionné par le travail cartographique réalisé en Flandre, qu'est levée en 1760 la première carte géométrique du Royaume de France.
César François Cassini de Thury dit Cassini III, fils de Jacques, est chargé de réaliser ce travail à l'échelle "d'une ligne pour cent toises", soit 1/86400e. La carte s'appuyant sur le réseau géodésique que viennent d'établir (de 1683 à 1744) Jean-Dominique Cassini et son fils Jacques (père de Cassini de Thury). Jacques Dominique Cassini, fils de César François Cassini de Thury finira en 1789 les levées. Il aura fallu 30 ans pour effectuer ce travail gigantesque.La publication, on le devine, sera retardée par les événements de la Révolution pour n'être achevée qu'en 1815.
Quatre générations de Cassini se seront consacrées à la réalisation de la carte qui mérite de porter aujourd'hui le nom de cette famille. Cette carte servira de référence aux cartographies des principales nations européennes pendant la première moitié du XIXe siècle. Il existe une liste de 181 feuilles par ordre numérique, avec les dates de levées et la date probable de publication, dans la documentation conservée à la Cartothèque de l'I.G.N. [La liste des planches avec la date de levée et de publication]


Le Bethléem de la Vendée

Le 28 février 1794, aux Lucs sur Boulogne [commune française au cœur de la vallée naturelle de la Boulogne dont il est fait mention au 11ème siècle, située dans l’actuel département de la Vendée en Pays de la Loire, célèbre pour le massacre de sa population, perpétré par les colonnes infernales troupes républicaines du général Turreau au cours des guerres de Vendée] : qui firent 563 morts brûlés vifs dans l'église en haine de la religion catholique et de leur attachement au Roi dont 110 enfants âgés de moins de 7 ans.
On pourra se rendre à La Chapelle du Petit-Luc, édifiée en 1867 sur les lieux mêmes de la tuerie, qui abrite les tables mémoriales des victimes, ainsi qu’au Mémorial du massacre par les Colonnes Infernales républicaines, à l’architecture contemporaine sobre et linéaire, fut inauguré en 1993 par Alexandre Soljenitsyne et l’on pourra se recueillir également au Mémorial de l'abbé Barbedette, le curé des lieux, qui recensa les noms de toutes ces victimes innocentes.
Leurs noms. http://tourisme.vendee.fr/360/default.htm?35 *

"Seigneur Jésus, qui avez couronné de l’auréole des martyrs les petits enfants de Bethléem immolés à votre place par Hérode, daignez nous accorder la Glorification des petits enfants des Lucs, victimes de l’impiété révolutionnaire. N’est-ce pas en haine de Votre Nom qu’ils furent eux aussi massacrés, nouveaux SAINTS INNOCENTS de cette paroisse justement surnommée le BETHLEEM DE LA VENDEE ? Notre-Dame du Petit-Luc, Reine des Martyrs, priez pour nous !".
Michel Janva (merci à PP) in http://lesalonbeige.com
*
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mardi 27 février 2007

UN ANNIVERSAIRE A MOURIR DE RIRE

L'année qui s'achève doucement a fêté un anniversaire républicain quasiment passé inaperçu.

A côté de celui de Mozart célébré avec tambours et trompettes, pardon avec violons et percussions, celui de Rouget de l'Isle fait pâle figure, pourtant fêté dignement par...La Poste, le hérault des légendes républicaines. Un timbre, que j'ai sous les yeux, fut bien-sûr édité qui représentait Rouget dans sa célèbre attitude peinte par Pils, chantant La Marseillaise.
Comme les occasions de rire se font rares, d'un quinquennat à l'autre, on ne se prive pas : on s'esclaffe ! Le comique de l'affaire est la chose suivante : l'auteur de La Marseillaise n'était pas républicain. Mieux, il était royaliste. Vous avez bien lu...Cela explique peut-être le relatif silence fait autour du personnage. Remercions La Poste tout de même qui, par cette tranche de rire généreusement offerte nous fait un peu oublier le prix sans cesse croissant du timbre postal...
Le Paris de ce 3 septembre 1784 est en liesse: Louis XVI offre à la France les comptoirs du Sénégal et des Antilles. Et dans les salons où l'on parle culture, on se presse pour écouter un jeune officier de Sa Majesté déclamer sa pièce de théâtre Bayard dans Brescia à la gloire de Louis XVI : Rouget de l'Isle, dramaturge et compositeur.
Mais lorsque la Bastille, le symbole de la Tyrannie, tombera par traîtrise le 14 juillet 1789, les sans-culottes vont rapidement être agacé d'entendre ce ci-devant officier célébrer le Tyran... On se débrouillera vite pour le jeter dans un cul de basse fosse, puis on l'en retirera. Et on lui dit que s'il tient à sa gorge pour continuer à parler et chanter, il est nécessaire qu'il change de registre.
Un théorème ou une découverte de physique est difficilement utilisable comme support de propagande, par contre un air de musique l'est. On peut guillotiner les hommes de science qui ne servent à rien aux yeux d'un âne sans-culotte. (Au procès de Lavoisier, l'accusateur-public a lancé : " La République n'a pas besoin de savant !".) Mais les musiciens on les utilise...
Si Rouget ne se livra pas corps et âme à la Révolution, néanmoins son premier souci semblait être de mourir dans son lit et cela pourrait aider à comprendre certaines compromissions...
Le 16 septembre 1791, Louis XVI, déchiré, au nom de l'Assemblée, déclare la guerre au Roi de Bohème. Aussitôt on sollicite le compositeur officiel, lequel s'empresse de composer Le Chant de Guerre de l'Armée du Rhin. Le titre deviendra La Marseillaise car il fut beuglé par toute la lie des bagnes de Toulon et Marseille sous les armes.
Il avait noué toute une correspondance secrète avec un ami royaliste, Frédéric de Dietrich maire de Strasbourg. Hélas, cela finit par se savoir. Le 22 janvier 1793, alors qu'on vient d'assassiner le Roi de France, on s'empresse de trancher le cou du Maire de Strasbourg "coupable d'avoir eu des sympathies pour le Tyran". Et c'est cette sentence de condamnation que l'on s'amuse à répéter à Rouget de l'Isle... qui comprend là encore le message. Très vite, Robespierre aura son Hymne à la Déesse Raison...
Claude-Joseph Rouget de l'Isle mourra bien dans son lit en 1836 après avoir successivement travaillé pour le Roi, pour la Gueuse et pour Napoléon. Sur la fin de ses jours, il avouera "J'ai servi la République, mais j'ai toujours honni les républicains." Celui dont la Révolution ne veut retenir que la légende républicaine, aura composé cinq oeuvres monarchistes :
- Adélaïde de Monville (Roman)
- Bayard dans Brescia (Théâtre)
- Henri de Navarre (Théâtre)
- Dieu conserve le Roy ! (Ode)
- Ode à l'Empereur de Russie
Auteur : bruno7rochet . Afficher cette entrée Ajouter et commenter cette entrée dans votre blog

Le fantôme de l’Ile d’Yeu.

Chômage, délocalisations et fermetures d’usines, mondialisation de l’économie, violences à l’école, insécurité dans les cités, délinquance des mineurs et démission des parents, immigration clandestine, fuite des élites, défense militaire, transfert de la souveraineté nationale. On ne parle plus que de cela dans les dîners électoraux. Un étrange consensus des élus et de la masse émerge de la crise. Chacun a ces trois mots en tête comme la clé d’une véritable révolution. Tout le monde y pense avec insistance et voudrait les entendre prononcer par le plus courageux des candidats. Mais une autocensure gênée plombe la parole du peuple comme de ses représentants, tant leur évocation raturerait soixante
années de politique française : “travail, famille, patrie”.

C’est, sans conteste, Ségolène Royal qui fait entendre les accents pétainistes les plus symboliques.


Jugeons-en :


« J’entends ces appels. Je ferai tout pour en être à la hauteur. Je mesure l’honneur qui m’est fait. Je n’en tire aucune gloire personnelle. Seule, je ne peux rien ... Avec simplicité. Avec gravité aussi ... Oui, j'accepte d'assumer cette mission de conquête pour la France et les épreuves qui vont avec, dont je veux protéger ma famille ... Accomplir le changement profond espéré, incarner la nation, telle est la tâche qui nous attend » (Discours de lancement de campagne, Vitrolles, 29/09/2006)


A comparer avec :


« Français ! A l'appel de M. le président de la République , j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France ... Sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur ... Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la patrie » (Message radiodiffusé du 17/06/1940)
Ou encore :


« C’est parce que nous avons le courage de regarder la réalité en face que je crois, moi, la gauche plus capable que la droite d’assurer la sécurité des biens et des personnes tout en offrant aux jeunes qui dérapent autre chose que la prison pour les recadrer. C’est l’ordre juste et la sécurité durable » (Discours de lancement de campagne, Vitrolles, 29/09/2006)
Avec :
« Article premier. La liberté et la dignité de la personne humaine sont des valeurs suprêmes et des biens intangibles. Leur sauvegarde exige de l'État l'ordre et la justice, et des citoyens la discipline » (projet de constitution du Mal Pétain, 1943)


Ce rapprochement permet de rappeler incidemment que Pétain fut, dans l’intimité, un esprit laïc plutôt de gauche (tout comme Chirac, exactement à l’inverse de Mitterrand qui fut mystique et … “pétainiste” !).


Saint Thomas eut-il quelque chose à ajouter ? Dans la société antique et médiévale, on distinguait entre les communautés naturelles, héritées à la naissance – la famille d’un côté, et de l’autre la cité ou le royaume – et toutes sortes de collectivités conventionnelles – professionnelles, culturelles, militaires ou autres – fondées par la liberté humaine. Famille et travail étaient confondus en une même sphère économique (oïkos = maison), instance intermédiaire entre l’individu et le pouvoir politique.


Thomas d’Aquin serait surpris d’entendre le bruit fait aujourd’hui autour du travail, ponctué d’un silence total sur la famille, lui pour qui le succès du premier dépend étroitement de l’épanouissement de la seconde. La vie domestique est tout autant le berceau où s’acquiert les valeurs adultes, que la raison suffisante pour s’acharner à gagner sa vie correctement. Il serait très étonné de voir combien nous nous efforçons de palier les maux engendrés par le délitement programmé du droit conjugal, avec des artifices comme transformer nos écoles en orphelinats de jour, abritant l’enfant toute l’année de 7h à 19h, dès l’âge de deux ans. Ou confier aux maîtres, voire aux militaires, la responsabilité de l’éducation humaine des jeunes, naturellement dévolue aux parents. Ainsi, l’enseignement de la morale, honni dans un passé encore récent, n’est jamais aussi présent sur les bancs de l’école : vie en société, sexualité, violence et respect, tabac, etc. Ou encore interdire le regroupement familial aux immigrés présents sur notre sol, quand on sait combien le sens de la famille est la valeur structurante de tant de peuples pauvres. Ou bien rendre les mineurs pénalement responsables, puisque la collectivité se montre finalement impuissante à les éduquer. Ou enfin, autoriser l’adoption par des homosexuels, au mépris insultant de couples normaux en souffrance, à qui on exige de longues années d’épreuves et de tests avant de dénier leur confier un enfant abandonné. Toutes ces jambes de bois continueront de porter leur stérilité dans le désarroi. Solidarité, respect d’autrui, sens du partage, sont au cœur de l’ordre familial naturel ; seule cette communauté du sang pourra en enrichir la société. Il est vrai que la plupart de nos dirigeants entretiennent personnellement une vie sexuelle pour le moins élastique et reconnaître cette priorité serait pour eux une auto accusation insupportable. Voilà pourquoi tous se taisent et feignent de croire à leurs subterfuges. Autre incompréhension : la soudaine vogue de la laïcité. Saint Thomas fut certainement le premier théoricien de la séparation des pouvoirs religieux et civil. Mais l’idée de vider les affaires temporelles de la présence du divin lui serait insupportable. Dieu n’est pas une option libre. Il peut s’avérer, au gré des circonstances, imprudent de privilégier telle ou telle religion dans une société pluraliste, mais la reconnaissance unanime d’une dette envers la Transcendance précède toute expression de foi particulière. L’existence de Dieu et Sa paternité sur toutes choses sont une certitude rationnelle universelle et non pas le privilège de telle ou telle révélation privée. Autant un agnosticisme conscient de son ignorance et de ses doutes mérite respect, autant l’athéisme militant est, avec ses pompes, un déni de vérité fauteur de désordre social grave. Loin de représenter l’expression d’une neutralité scrupuleuse, il est le fer de lance de l’anti-religion. Une sorte de cléricalisme noir. En appeler à la Providence dans la Constitution et dans les actes politiques n’est pas verser dans une quelconque théocratie, mais pratiquer une laïcité positive, valorisant la dignité spirituelle de la nature humaine. Evoquer Dieu dans les décisions d’Etat, c’est tenter de placer l’exigence au-delà des intérêts partisans et des combinaisons machiavéliques ; c’est essayer de poursuivre le bien commun dans la concorde, au confluent des oppositions légitimes. Mais hélas, les candidats catholiques avoués eux-mêmes, ont décidé de laisser leurs convictions sous le boisseau


Au fond, notre devise serait plutôt : « Dieu, famille, patrie ». Sans doute les temps ne sont-ils pas encore mûrs. Peut-être s’en éloignent-ils avec constance. Pourtant, sous l’eau du miroir, ces valeurs resplendissent dans toutes les détresses que nos civilisations cultivent avec secret. Admettons donc que dans la situation actuelle, “travail, école, nation” soit le triptyque le plus symbolique des discours actuels et constitue tout de même un progrès. Mais quels que soient les résultats des prochaines élections, il y a tout lieu de penser que l’ombre du Maréchal et de sa Révolution nationale hanteront les ors de l’Elysée.


lundi 26 février 2007

Candidats à la Présidence répondez aux grandes questions que vous posent les français

"Les gens veulent être écoutés, mais ils attendent surtout que leurs représentants répondent aux grandes questions". “Les Français seraient-ils à ce point demeurés et inaudibles ?” Et que dire de cette lettre de lecteur, reçue hier, parmi d'autres du même ton : « Il est de plus en plus difficile aux vieux Français de se sentir heureux en France. » Les politiques entendent-ils ?
Les interlocuteurs de Ségolène Royal auront d'ailleurs été bien dociles, en comparaison de la poignée d'orties réservée à Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen … ou encore Philippe de Villiers. Mais cela fait des décennies que bien des confrères, singulièrement au sein de l'audiovisuel public, s'accommodent de faits édulcorés et de sujets interdits. L'ouverture d'un grand média à la parole impudique de la France d'en bas les oblige à regarder d'autres réalités. Puisse cette thérapie ébranler leur confort intellectuel.

In Le Figaro LE BLOC-NOTES d'Ivan Rioufol [irioufol@lefigaro.fr]

et nous avons pu lire les extraits d'un article découpé par un de nos amis. Extraits qui auront au moins l'avantage de nous forcer à la réflexion :

Le plus grave des crimes contre l'humanité
La définition d'un génocide a été établie après la Seconde Guerre mondiale.
Mardi 27/02/2007 par Marc SEMO in
"Génocide" est entré dans le droit pénal international après la Seconde Guerre mondiale avec une définition très précise de la convention des Nations unies dès 1948. Il se caractérise par «l'intention de détruire en tout ou en partie un groupe national, ethnique, racial ou religieux». Sous le choc de l'extermination par les nazis de 6 millions de juifs, les juristes avaient voulu plus clairement spécifier ce crime par rapport aux autres crimes contre l'humanité. Depuis il a souvent été galvaudé, utilisé à tort et à travers dans les rhétoriques et les propagandes pour secouer les opinions publiques face à tel ou tel carnage. Le génocide ­ le plus grave des crimes punis par le droit pénal international ­ n'est revenu en Europe sur le devant de la scène que pendant les conflits qui ont ravagé l'ex-Yougoslavie, en premier lieu la Bosnie entre 1992 et 1995. Jusqu'ici, seul le général serbe de Bosnie Radislav Krstic, l'un des commandants qui donnèrent l'assaut en juillet 1995 à l'enclave musulmane de Srebrenica, a été définitivement condamné en novembre 2003 pour génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) créé par le Conseil de sécurité en 1993.
"Shoah". La charge symbolique du mot génocide est immense. D'où la prudence de l'ONU comme des juristes. Les historiens considèrent pour la plupart que les massacres et les déportations d'Arméniens par l'empire ottoman, en 1917, ont été le premier génocide du XXe siècle. Depuis la Shoah, seuls les massacres de 800 000 Tutsis au Rwanda, en 1994, par les extrémistes hutus au pouvoir ont été caractérisés comme un génocide par le Conseil de sécurité qui créa un Tribunal pénal international pour le Rwanda sur le modèle de celui pour l'ex-Yougoslavie.
Tous les crimes contre l'humanité, même de très grande ampleur, ne constituent pas nécessairement des génocides. Ainsi au Cambodge, où les horreurs perpétrées par les Khmers rouges n'ont pas été simples à qualifier par le tribunal mixte mis sur pied par l'ONU. Les millions de victimes cambodgiennes ont été exterminées par d'autres Cambodgiens à cause de leurs présumées positions politiques ou de leurs origines sociales et non pas, sauf pour quelques populations montagnardes, pour des raisons ethniques ou religieuses.
Orhan bey
définition d'un génocide
Ecrire que "Les historiens considèrent pour la plupart que les massacres et les déportations d'Arméniens par l'empire ottoman, en 1917, ont été le premier génocide du XXe siècle" est une affirmation qui n'engage que l'auteur Marc Sermo. Mardi 27 Février 2007 - 11:48
Armand Guillain
Auteur D'après Chomsky, le plus grand massacre en terme de pourcentage est le Timor Oriental. Pour occuper le territoire 25 % de la population a été tué... Génocide... Mardi 27 Février 2007 - 11:48
Zazie
Banalisation La shoah et son lot d'horreurs ont fait prendre conscience au monde jusqu'à quelles extrémités l'être humain est capable d'aller. Pour autant il convient dans de nombreux cas de relativiser la portée des gestes qui salissent l'histoire. Papon a commis des erreurs pendant la guerre et a été condamné pour crimes contre l'humanité. Ce "sale travail" d'aide à la déportation n'est pourtant pas le fruit de sa propre volonté. Acculé sous une France occupée, il a certes accepté de se mettre en avant et donc d'être celui qui prendra les coups si cela devait mal tourner, et ça a mal tourné, mais il a alors très durement payé, devant vivre jusqu'à la fin de ses jours avec le sentiment que l'opprobre a été jeté à jamais sur son nom. Alors après n'avoir eu de cesse de tirer sur l'ambulance de ce vieil homme esseulé, ne recommençons pas sur son corbillard, ce serait beaucoup trop facile. Respectons sa dignité! Le devoir de mémoire oui, la haine aveugle non! Cessons désormais, dés que des crimes contre une population sont commis de parler de "crimes contre l'humanité", de " génocides"; car de tous temps chaque guerre opposant des peuples se déroulait par le massacre de la population ennemie, par des viols, et ce, que ce soit à l'époque de figures emblématiques de notre pays tels que celles de Charlemagne, ou de Napoléon. Alors vous les médias cessez de parler de "nazis" quand il s'agit de qualifier le belligérant catalogué "méchant" lors de conflits opposant 2 peuples, ce serait un manque de respect pour tous ceux qui ont connu les pires exactions. Mardi 27 Février 2007 - 11:43

Que dire de l'assassinat du Roi de France au vote duquel (387 voix contre 334) était mélé un membre de sa propre famille ?

Lundi 21 janvier 1793, à 10h30 des salves d’artillerie tonnent, dans la cour du Temple, sentinelles et patriotes crient Vive la nation ! Vive la république ! Louis XVI vient d’être assassiné. Il est enterré au cimetière de la Madeleine à Paris, béni à la chaux vive. Son épouse Marie-Antoinette ira le rejoindre le 16 octobre. Louis XVIII fera transférer les monarques, à la Basilique de Saint Denis le 21 janvier 1815. Saint Denis, un autre décapité venu la tête sous le bras, jusqu’à cette commune de Paris, pour laquelle le catholicisme paraît n'être plus aujourd’hui qu'un lointain souvenir, où l'islam voudrait occuper désormais le terrain. Depuis, pour chaque anniversaire, une messe de requiem est célébrée en l'honneur de Louis XVI et en l'horreur de la Révolution. Croira-t-on qu'actuellement il ne s'agit plus là que d'“une obscure confrérie fossilisée” priant dans une église discrète de la Fraternité Saint Pie X ? Erreur, ce sont des milliers de catholiques qui se réunissent chaque 21 janvier en la Basilique de Saint Denis et dans moult paroisses.
Mais, en France, le Roi ne meurt pas. Le Roi est mort ! Vive le Roi ! Tel est le cri traditionnel qui annonce le décès d’un souverain, auquel son héritier succède sans transition. Le personnage physique est mortel, certes, comme tout homme ; le principe monarchique est éternel … tout comme la France est Fille aînée de l’Eglise !
Au moment où Marie-Antoinette s’agenouille devant son fils et le salue en qualité de Roi : Louis Charles est devenu Louis XVII. Et toutes les simagrées des révolutionnaires n’y peuvent rien, et n’y peuvent toujours rien !
Louis Charles ne proteste pas … depuis l’éclatement de la révolution, il a déjà connu des moments de frayeur intense et sa réponse à sa mère le prouve : Hélas ! , Madame, je ne suis Roi que pour vous ! Qu’elle en dit long, cette simple phrase ! Il sait qu’il est Roi de France, et il l’accepte, comme quelque chose qui devait nécessairement arriver un jour, qu’il n’espérait bien sûr pas si proche. Et il le saura toute sa vie ! Dans son exil, Provence lance des lettres patentes et une lettre aux émigrés, datées du 28 janvier de l’an 1793, et du règne du Roi, le premier.
En Vendée, les armées catholiques et royales proclament Louis XVII. L’Angleterre, l’Autriche, la Prusse, l’Espagne et même les Etats-Unis reconnaissent le jeune souverain. En Russie, Catherine II va même jusqu’à lancer un ukase frappant de bannissement de ses états tout sujet français qui ne prête pas serment de fidélité et d’obéissance au Roi Louis XVII qui n’a que sept ans neuf mois et vingt-cinq jours.


Le lobbying des religions

Le lobbying des religions (ou plus exactement des « communautés de religieux », cf. mon livre Dieu est dans l’isoloir) existe depuis longtemps, et s’il varie en modalités et en intensité d’une communauté à l’autre, il se pratique comme M. Jourdain faisait des vers : sans que nul ne s’en aperçoive.
En revanche, le mandating n’est pas fréquent. On connaît certes le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), qui se tient traditionnellement début janvier, et où se rend une grande partie de la classe politique – mais c’est une manifestation qui n’équivaut pas à ce qui s’est fait mardi dernier à la maison de la Chimie. De même, le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a déjà du mal à réunir ses propres membres, est loin d’avoir le potentiel mobilisateur des chasseurs.
Quant aux catholiques, ils sont aux prises avec un débat qui va en s’accentuant et que l’on croyait pourtant réglé depuis le Concile Vatican II : qui se charge de défendre et promouvoir dans le champ politique la
« vision » des catholiques sur tel ou tel point ? Était-il, par exemple, judicieux que le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, signât seul pour l’Église catholique la déclaration interreligieuse sur le mariage homosexuel, quand ses partenaires comptaient chacun un religieux et un laïc ? Est-il juste, efficace, habile, évangélique que la voix des catholiques dans le domaine public soit portée par leurs seuls évêques ?
Ne pourrait-on envisager, aux côtés de la Conférence des évêques de France, un ou plusieurs «CRIF catholiques», dirigés par des laïcs ? Les hommes et femmes de talent ne manquent pas au sein de la communauté catholique.
Il serait intéressant d’explorer les voies étrangères où la parole catholique se fait entendre ainsi, librement, dans le cadre propre de la responsabilité politique des laïcs, de telle sorte que les autorités de l’Église soient préservées des détails d’intendance, et se concentrent sur l'essentiel…
Entre instances dirigées par des laïcs, les démarches du type de celle entreprise par les responsables religieux de la région lyonnaise contre le mariage homosexuel pourraient devenir courantes – et dessiner ainsi le visage d’une société civile organisée dans toutes ses dimensions, signe d’une bonne santé démocratique. Le forum de la FNC s’intitulait « La chasse en campagne ». À quand « La foi en campagne » ?
Nous pensions la religion reléguée au domaine privé. Elle resurgit avec force. Aujourd'hui, elle est au cœur du débat social, culturel et politique. Mais sur un mode totalement nouveau. Mesurer son influence en comptabilisant les pratiquants du vendredi, du samedi ou du dimanche n'a plus de sens. Il convient de trouver de nouveaux outils d'analyse. Car en vingt ans, les Français ont considérablement changé : ils ne sont plus un peuple homogène, habitué aux seules valeurs judéo-chrétiennes, bercé au son des cloches, des cocoricos et de La Marseillaise... C'est l'appartenance religieuse, l'identité confessionnelle qui sont sur le devant de la scène, nourrissant le phénomène majeur de ces dernières années : le communautarisme. Et chaque religion se veut porteuse de revendications, sur la famille, le cadre de vie, le lien social, la culture, l'éducation... Et sur la politique. Quel est le nouveau poids des religions dans l'arène publique ? Pour répondre à cette question, l'auteur nous livre un ouvrage qui est à la fois une enquête documentée et un guide de l'" électeur religieux ". En filigrane se profile le plus important : ce que les principales confessions présentes sur le territoire français ont à dire à notre vieille République.
*Matthieu Grimpret, 28 ans, est essayiste, il vit entre Paris et la Vendée. Diplômé de Sciences Po Paris, professeur d'histoire, il a étudié la philosophie et la théologie au Studium de la Castille (Var) et à l'Université St Thomas dans le Minnesota (Etats-Unis). Fondateur en l'an 2000 du premier portail catholique français, ChristiCity.com, il est notamment l'auteur de La Révolution de Dieu … il est donc jeune, catholique et heureux de l'être (Anne Carrière, 2000) il réitère en faisant paraître
Dieu est dans l’isoloir, Politique et religions, des retrouvailles que Marianne n’avait pas prévues, Presses de la renaissance, 01/2007, 268 p. 18€

dimanche 25 février 2007

Euthanasie : Le soi-disant «droit de mourir» risque de devenir un «devoir de mourir»

Entretien avec la directrice de l’Organisme catholique pour la Vie et la Famille, au Canada
Comme beaucoup d’autres pays du monde, le Canada est confronté à l’action efficace de groupes de pression favorables à l’euthanasie et au suicide assisté. Mais « prétendre soulager la souffrance en éliminant le malade est une aberration » affirme Michèle Boulva, directrice de l’Organisme catholique pour la Vie et la Famille (OCVF)
Zenit : Des personnes réclament le droit de mourir au nom de leur liberté. Que penser de cela ? M. Boulva : Dans notre culture, l’autonomie personnelle est presque devenue un absolu. Tout choix est considéré comme valable, du moment qu’il ne cause pas de mal aux autres. Appliquée à l’euthanasie et au suicide assisté, cette attitude individualiste menace le bien commun de la société parce qu’elle a des conséquences non seulement pour la personne qui choisit de mourir, mais pour toute la société. Comme l’a écrit l’expert en éthique canadienne de renom, le Dr Margaret Somerville : « La légalisation de l’euthanasie causerait un préjudice à des valeurs et à des symboles de société importants qui fondent le respect de la vie humaine » (Vancouver Sun, 5 juin 2006). Notre perception de la valeur et de la dignité de chaque vie humaine changerait. Comme un produit de consommation, la vie humaine perdrait de sa valeur au fur et à mesure où approcherait sa « date d’expiration ».La confiance fondamentale que nous accordons aux médecins, aux infirmiers et infirmières, aux avocats, sachant qu’ils s’opposent à l’élimination de toute personne, s’évanouirait. Il serait également très difficile de prévenir les abus. Dans notre société vieillissante, aux prises avec la hausse du coût des soins de santé, le soi-disant « droit de mourir » risquerait de devenir un « devoir de mourir ».Selon la tradition chrétienne, Dieu accorde aux êtres humains un certain degré d’autonomie : notre intelligence et notre volonté nous permettent de prendre nos propres décisions. Mais nous ne sommes pas propriétaires du don de la vie, nous en sommes les intendants. La liberté véritable nous amène non seulement à choisir, mais à choisir le vrai bien que Dieu nous révèle pour notre bonheur éternel. Tout exercice de la liberté ou tout acte d’autodétermination qui contredit le plan de Dieu sur nous, comme individus ou comme êtres sociaux, est contraire à la liberté authentique. Zenit : À l’occasion de la Journée mondiale du Malade, vous avez publié un dépliant dont le titre est « Vivre, souffrir et mourir... pourquoi ? » À qui vous adressez-vous en particulier ?M. Boulva : Si cette nouvelle publication s’adresse d’abord aux catholiques, elle intéressera aussi toute personne en quête de bonheur et d’un sens à l’existence et à la souffrance. Nous l’avons conçue dans le contexte d’une société déchristianisée qui a besoin de redécouvrir ses racines. Il est temps de lui re-proposer l’espérance chrétienne. Le Christ vient donner une signification inattendue à nos vies. Beaucoup trouvent en Lui la source de leur persévérance, de leur espérance, et même de leur joie dans l’adversité. Cette réflexion invite les lecteurs à contempler l’un des grands mystères de la vie : la douleur et la souffrance. Elle leur en révèle le sens chrétien profond, tout en leur inspirant un sens renouvelé de l’espérance, du courage et de la paix. Zenit : Sur quels points insistez-vous particulièrement ? M. Boulva : Nous rappelons le formidable projet d’amour de Dieu sur chacun de ses enfants de la terre, son désir d’entrer en relation d’amitié avec chacun de nous, son rêve de nous voir collaborer librement avec Lui pour bâtir un monde plus juste et plus humain, et comment tout cela se réalise dans la vie ordinaire de chaque jour. C’est là que nous pouvons vivre un rendez-vous extraordinaire avec Dieu : tout simplement, dans le travail et la vie familiale, dans les loisirs et les engagements sociaux, parler à Dieu et tout lui offrir par amour. Car le Christ veut donner un sens divin à nos vies. Nos croix, petites et grandes, unies à la sienne trouvent tout leur sens dans l’Eucharistie. C’est là que le Christ les saisit et les offrent en même temps que la sienne pour que nous devenions co-rédempteurs avec Lui. Peut-on imaginer plus grande dignité ? Nous abordons enfin la question de la solidarité, des soins palliatifs et de l’appel à la compassion véritable que nous lance le Christ reconnu dans la personne seule, diminuée, angoissée, abandonnée. Chacun de nous est appelé à la fois à servir le Christ souffrant et à être le Christ Serviteur qui soutient l’autre aux jours de souffrances pour qu’il garde courage jusqu’au terme naturel de sa vie. Voilà ce que signifie « aider à mourir » pour un chrétien : aider à vivre jusqu’à ce que l’autre parvienne naturellement au moment le plus important de sa vie, son passage vers l’éternité et sa rencontre face à face avec Dieu.
dans un entretien à Zenit, dont voici la deuxième partie. (Pour la première partie, cf. Zenit, 12 février). ROME, Mardi 13 février 2007 (ZENIT.org) – ZF07021307

Mais que fait donc Guillaume Peltier ?

Débattant du mariage homosexuel, et interrogé sur sa position sur le PACS, Guillaume Peltier a affirmé qu'il n'avait pas été contre, précisant qu'il n'avait "jamais manifesté contre rien". Le Secrétaire général du Mouvement Pour la France semble avoir la mémoire courte. En effet, Président du J.A.C. (Jeunesse Action Chrétienté) pendant les débats du PACS, Guillaume Peltier avait sous-titré son périodique "Vive la Vie" par la phrase : "Le journal des jeunes contre le PACS", et précisait dans son éditorial "Mobilisons-nous, occupons le terrain (...) avec le JAC, le PACS ne passera pas!"
"La priorité est-elle d'empêcher le mariage homo en essayant de convaincre une majorité de Français qui sont à 50-50 partagés sur le sujet, ou bien de raconter partout qu'on est pour l'abrogation du PACS, qui est dans la loi depuis 1999, et qui est soutenu (le Pacs) par 80% des Français malheureusement ?
Quand nous aurons le pouvoir, ce sera une autre histoire évidemment. Les convictions fortes et la ruse assumée sont les deux fondements d'une bonne politique, disait Richelieu. Non ?

" Etrange chose que d'affirmer quelque chose publiquement et d'écrire dans un forum ami que bien-sûr on feinte et que l'on fera en réalité le contraire une fois "au pouvoir". C'est même plutôt inquiétant.
C'est cela la droite nationale sérieuse "de gouvernement"?
Mieux vaut être franc dès le départ. Si on promet de maintenir le Pacs, on doit tenir cette promesse plus tard. Et il en est ainsi de toutes les positions. Ca me semble la moindre des choses.
Crédible ce procédé “peltieresque”, hum ? Mais ne nous avait-il pas déjà raconté des salades fin décembre 2006 lorsqu'il
affirmait à Louis Aliot n'avoir jamais mis les pieds au MNR et avoir quitté le FN pour l'histoire du détail alors qu'il a adhéré bien après … ?
Faut-il croire que : "Pour arriver il faille mettre de l'eau dans son vin jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de vin." comme le disait Jules Renard … ?

La chouannerie et les guerres de Vendée


Les éditions Ouest-France viennent d’ajouter un ouvrage de plus sur un des thèmes de prédilection de l’histoire de France avec un grand H : la chouannerie et les guerres de Vendée (1). C’est sous ce titre que Nathalie Meyer-Sablé, docteur de l’EHESS en histoire contemporaine et enseignante à l’université de Bretagne occidentale, s’est attachée à analyser ce vaste soulèvement de l’Ouest contre la République qui a embrasé les campagnes entre 1793 et 1799. Tout en globalisant l’insurrection, l’auteur fait bien la distinction entre la guerre de Vendée et le phénomène de la chouannerie qui débute réellement en 1795.
Cette guérilla qui toucha l’essentiel de la Bretagne sauf sa pointe ouest et s’étendit jusqu’à Alençon, fut plutôt le fait de groupes organisés royalistes et monarchistes qui harcelaient les armées des Bleus sous le commandement de chefs emblématiques dont le célèbre Cadoudal. La différence essentielle avec la Vendée, c’est que les chouans n’avaient qu’un soutien tout relatif dans la population. Tout l’inverse en Vendée où c’est quasiment tout un peuple qui se dresse. Plutôt que guerre de Vendée, mieux vaudrait-il parler de Vendée militaire. Un territoire fluctuant, des Sables-d’Olonne à Saumur, de 440 communes « touchées » par ces évènements terribles, où les communes de l’actuelle Vendée ne représentent que 32 % du théâtre des opérations, le reste se partageant entre la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Une levée en masse rejetée.
Pourquoi seul l’Ouest s’est-il soulevé si violemment contre la conscription de 300 000 hommes pour sauver la République aux frontières contre l’Europe des Monarques · Les raisons sont multiples. Il y a d’abord une immense frustration des paysans qui ont vu les riches bourgeois racheter tous les biens du clergé et truster tous les postes de députés. Quant à la « levée en masse », elle est également mal vécue. Les modalités du tirage au sort serviront de détonateur. La répression contre les prêtres réfractaires et la méfiance vis-à-vis des assignats, soupçonnés d’être une « monnaie de singe » pour payer le grain, fera le reste.
sur le blog de l'URBVM. "Le royalisme est une force avec laquelle il faudra compter dans l'avenir"
(1) « La Chouannerie et les guerres de Vendée », de Nathalie Meyer-Sablé,
iconographie de Christian le Corre, éditions Ouest-France, 128 pages, 15,90 €. Ouest-France