Dans Présent daté de demain, Jean Madiran revient sur l'entretien donné par Philippe de Villiers dans La Croix (que nous avions évoqué ici) et - après avoir reconnu que les musulmans doivent se soumettre à la loi - pointe le danger d'une distinction politique entre musulman intégriste et musulman modéré. Car lequel pratique l'islam ? Le fondamentaliste ou le modéré ? P2V affirme en effet : "dénoncer l’islamisme, c’est protéger ceux qui en sont les premières victimes, c’est-à-dire les musulmans modérés".
Jean Madiran indique que les musulmans modérés : “ne constituent pas une religion à part”. Ils sont des cas personnels, même s’ils sont nombreux. Et de toute façon, l’identité réelle d’une religion se révèle beaucoup moins chez ceux qui sont modérément croyants que chez ceux qui le sont pleinement. La distinction entre “islam” et “islamisme” et la faveur généralement accordée à un “islam modéré” reposent sur une série d’hypothèses aventureuses et improbables, acceptées sans esprit critique. L’islamisme ne devrait-il pas s’écrire plutôt : islam(isme) ? [...]
Le plus grave dans cette fausse distinction, c’est qu’elle est instaurée comme un tri exercé par le pouvoir politique entre les idées, les pratiques, les fidèles d’une religion. C’est la laïcité républicaine à la française. Demain, elle s’attribuera un pouvoir qu’elle espère et annonce déjà en théorie, le pouvoir d’appliquer aux chrétiens ce qu’elle aura institué pour les musulmans : le pouvoir d’autoriser un “catholicisme modéré” et d’interdire tout ce qu’on appellera “intégrisme catholique”.
Dans Valeurs actuelles, Jean-Michel Verne se livre à un petit calcul : «six millions de musulmans vivent en France. 90% sont des gens parfaitement respectables. 5 à 10%, soit de 300 000 à 600 000, se tournent vers un islamisme radical. 1 à 2% de ce dernier groupe selon les mêmes seraient recrutés par des filières terroristes, soit de 3000 à 6000 fidèles. Mais tout cela demeure théorique. La DST s’en tenait, quant à elle en 2005, au chiffre de 500 combattants potentiels jugés opérationnels. Parmi eux, combien de convertis ?
Jean Madiran indique que les musulmans modérés : “ne constituent pas une religion à part”. Ils sont des cas personnels, même s’ils sont nombreux. Et de toute façon, l’identité réelle d’une religion se révèle beaucoup moins chez ceux qui sont modérément croyants que chez ceux qui le sont pleinement. La distinction entre “islam” et “islamisme” et la faveur généralement accordée à un “islam modéré” reposent sur une série d’hypothèses aventureuses et improbables, acceptées sans esprit critique. L’islamisme ne devrait-il pas s’écrire plutôt : islam(isme) ? [...]
Le plus grave dans cette fausse distinction, c’est qu’elle est instaurée comme un tri exercé par le pouvoir politique entre les idées, les pratiques, les fidèles d’une religion. C’est la laïcité républicaine à la française. Demain, elle s’attribuera un pouvoir qu’elle espère et annonce déjà en théorie, le pouvoir d’appliquer aux chrétiens ce qu’elle aura institué pour les musulmans : le pouvoir d’autoriser un “catholicisme modéré” et d’interdire tout ce qu’on appellera “intégrisme catholique”.
Dans Valeurs actuelles, Jean-Michel Verne se livre à un petit calcul : «six millions de musulmans vivent en France. 90% sont des gens parfaitement respectables. 5 à 10%, soit de 300 000 à 600 000, se tournent vers un islamisme radical. 1 à 2% de ce dernier groupe selon les mêmes seraient recrutés par des filières terroristes, soit de 3000 à 6000 fidèles. Mais tout cela demeure théorique. La DST s’en tenait, quant à elle en 2005, au chiffre de 500 combattants potentiels jugés opérationnels. Parmi eux, combien de convertis ?
Sans doute quelques dizaines. Éric Denécé préside le Centre français de recherche sur le renseignement. Cet universitaire, qui a travaillé jadis pour les services secrets, fait état plus largement dans un rapport de « 50 000 nouveaux convertis ». Mais ils sont loin d’être tous des terroristes." Michel Janva
1 commentaire:
Good words.
Enregistrer un commentaire