mardi 3 avril 2007

Académie d’études civiques



I N V I T A T I O N

Chers Amis,

Nous serions très honorés de vous compter parmi les Membres fondateurs de l’ “Académie d’études civiques ” (*) dont les fondements sont la Doctrine sociale, le Magistère de l’Eglise et les Textes irrécusables comme ceux de Saint Thomas d’Aquin.
A quoi bon créer une telle institution, nous direz-vous peut être, dès lors que la France se retrouve sans âme … dépossédée de sa politique de sécurité et, de facto, d’une politique étrangère indépendante … et que dire de sa politique de la Famille pourtant cellule de base de la société … ou encore de son ministère de l’Education nationale.
Un seul fait justifierait l’appel que nous vous faisons : dans quelques jours, nous allons devoir voter, choisir qui dirigera la France, qui sera “partenaire ” de l’Europe en son état. Combien de français le feront en connaissance de cause ?
“Dans les démocraties modernes, qui ne font plus référence à une loi morale supérieure, le devoir intrinsèque du citoyen honnête est d'envisager de faire passer dans les lois ce qu'il croit, lui, être le mieux pour la société : c'est le seul devoir qui lui incombe et la seule liberté qui lui reste”, disait le Professeur Jérôme Lejeune.
Aujourd’hui, Monseigneur Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, rappelle que 2007 et 2008 seront deux années d’échéances électorales majeures. Nous serons appelés à exprimer nos choix politiques et à nous prononcer sur les principales instances représentatives de notre pays. Or, qu’est-ce qui est en jeu au cours des élections ? Si ce n’est promouvoir une société qui construise progressivement le bien commun et où l’homme se trouve placé au centre. Pour un chrétien, la dignité objective de l’être humain est fondée sur une vision de la personne voulue et aimée par Dieu, et sur l’unité du genre humain, fondée sur le respect accordé à chacun … En tant qu’institution, l’Eglise garde une distance par rapport à la campagne électorale. Mais nous gardons mémoire de cette réflexion de Benoît XVI : “L’Eglise ne peut ni ne doit prendre en main la bataille politique pour édifier une société la plus juste possible. Elle ne peut ni ne doit se mettre à la place de l’Etat. Mais elle ne peut ni ne doit non plus rester à l’écart de la lutte pour la justice. Elle doit s’insérer en elle par la voie de l’argumentation rationnelle, et elle doit réveiller les forces spirituelles sans lesquelles la justice, qui requiert des renoncements, ne peut s’affirmer ni se développer.” (Deus Caritas est). Le Pape souligne d’abord la place de la raison dans le choix politique. Le poids excessif de l’instant et de l’émotionnel dans l’information médiatique, enferme souvent les prises de position dans un jeu de miroir, dans une stratégie démagogique de manipulation de l’opinion. La vie politique perd alors de son crédit. La confiance en la démocratie participative en sort altérée.
L’Académie d’Etudes civiques se donne pour mission d’analyser régulièrement ce qui peut advenir et ce qui peut être fait vis à vis des grands défis de l’à-venir.
Avec vous tout devient possible ! Ensemble, réussissons cette entreprise !
Sachant pouvoir compter sur vous, je vous assure de ma respectueuse considération in Christo Rege per Mariam.
Eric Thebaud des Fontenelles

(*) Il s’agit dans un premier temps de constituer une association selon la Loi du 1er juillet 1901
Académie d’études civiques
academie_d_etudes_civiques@yahoo.fr

lundi 2 avril 2007

LES ELECTIONS

LES ELECTIONS ... qu'elles soient présidentielles, législatives ou municipales, sont pour beaucoup un casse-tête !
Ah … démocratie … quand tu nous tiens !
Faut-il voter ?
Comment ?
Pourquoi ou pour quoi ?
Selon quels critères ?
Y a t'il des "références" ?
Logiquement il y a plusieurs "candidat(e)s ... plusieurs "programmes" ou "projets" ... peut-on faire un choix raisonné ?
Que recouvrent les appellations DROITE/CENTRE/GAUCHE ?
Pourquoi y a t'il - en plus - des "extrêmes" ?
Des hommes ont réfléchi à toutes ces questions, depuis des temps immémoriaux, laissons-nous guider ...
L'électeur est-il de gauche ou bien de droite ? Dans un premier temps il importe de ne pas se positionner dans ce piège dialectique, mais bien de se positionner par rapport au bien et au mal, au juste et à l'injuste, au vrai et au faux. Eviter ainsi qu'à la place de l'initiative créatrice prévalent la passivité, la dépendance et la soumission à l'appareil bureaucratique ...
La formation proposée par l'Académie d'études civiques est ainsi bâtie sur le mode d'une intervention magistrale suivie de questions/réponses, voire de débats ... respectueux ...
Mais la formation est toujours confrontée au Magistère et la doctrine sociale de l'Eglise !Ecrivez-nous, nous vous répondrons !

Aimer la France

Le 13/03/07, par Laurent Dandrieu, Rédacteur en chef adjoint Culture Valeurs actuelles Présidentielle
On attendait un bilan politique, on a eu une déclaration passionnée d’amour de la France et des Français. A écouter les adieux de Jacques Chirac, dimanche soir, on ne pouvait s’empêcher de penser à la phrase de Pierre Reverdy : « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » L’amour de la France est une fleur délicate et éphémère, qui s’épanouit par centaines en période électorale, pour connaître dans les mois et les années qui suivent une irrémédiable et désolante éclipse. Car les preuves d’amour, il faut bien dire qu’on les attend, de quelque bord qu’elles viennent, comme la jeune ingénue attend le retour du beau parleur frivole et parjure qui l’a séduite avec des paroles d’éternité, pour ne plus jamais revenir. Où est l’amour de la France quand on lui refuse les moyens d’être elle-même, de protéger son visage et sa population ? Où est l’amour de la France, quand on célèbre la quête d’identité de la moindre peuplade d’Asie centrale et qu’on culpabilise les Français dès qu’ils tentent de faire valoir leur culture, leurs valeurs, leur histoire ? Où est l’amour de la France, quand on refuse de lui donner les moyens de la puissance, pour la fondre toujours plus dans des ensembles supranationaux où sa voix se perd chaque jour davantage ? Où est l’amour de la France, quand la défense du bien commun est abandonnée au profit d’une accumulation de politiques catégorielles, qui interdit aux Français de se penser comme un peuple solidaire, doté d’une communauté de destin ? « Aime et fais ce que tu veux », disait saint Augustin. Il semble, s’ils connaissent cette maxime, que nos politiques l’aient comprise de travers.
“Aujourd’hui, en France, la division droite-gauche répond à des valeurs et non à une différence de gestion comme on veut le faire croire. Les valeurs, dites, de gauche, imprègnent le fondement même de la république, piégeant, de facto, la droite”.
Contact :
jeunes@allianceroyale.fr - Gabriel Thibout - Alliance Royale Jeunes - Contact
Commentaires par patrice, le 13/03/07 à 14:58
Monsieur le Président de la République, je ne vous dis pas merci.Vous écrivez, Laurent, qu'"à écouter les adieux de Jacques Chirac, dimanche soir, on ne pouvait s’empêcher de penser à la phrase de Pierre Reverdy : “Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour”"
Il est surprenant de relever les louanges dont fait l'objet le Président de la République, depuis ces adieux qui n'émeuvent que lui, alors que son bilan est loin de faire l'unanimité. Les Français, surtout les plus pauvres, auront payé un lourd tribut au chiraquisme, et la dette publique ne va pas tarder à le leur rappeler. J. CHIRAC a réussi ce tour de force de faire passer l'impuissance de l'Etat français pour une géniale stratégie. Incapable d'arbitrer entre des intérêts contradictoires, Jacques CHIRAC s'est ingénié à les satisfaire tous, son seul souci étant de ne pas déplaire pour durer, son seul repère étant la réaction de la rue, de l'opinion et des sondages.
Cette démarche clientéliste fut celle qu'il adopta en qualité de Maire de Paris, transformant la ville en fief du chiraquisme. Le résultat, à Paris, c'est un urbanisme mal maîtrisé, un plan de circulation inefficace, une ségrégation sociale par arrondissement et une pénurie de logements, dont les Parisiens se sont aperçus une décennie après son départ de l'Hôtel de Ville. Quel sort nous réserve dans dix ans la sinistre dette publique que nous laisse en héritage l'impuissance publique patiemment entretenue par l'indulgence coupable du chiraquisme ?Il faut toujours se garder des élites qui prétendent racheter leur inertie par un prétendu avant-gardisme esthétique. On finit toujours par récolter et Beaubourg (un musée qui ne doit ses entrées records qu'à l'accès gratuit à la Bibliothèque du Centre, sans qu'il soit possible du reste de vérifier, dans cette Bibliothèque, qui lit, qui étudie, qui se donne rendez-vous ou qui se tient au chaud) et les listes d'inscriptions à l'ANPE.
Gouverner, c'est choisir. Nul doute que J. CHIRAC ait fait son choix. Celui de plaire à court terme aux Français, au risque de leur déplaire à long terme, quand nous ne serons pas tous mort, mais quand lui le sera sans doute.
Cordialement à tous.

Les RG sur la piste des écoles musulmanes clandestines

Beaucoup d'associations musulmanes organisent avec les subventions de l'état des programmes d'insertion pour les jeunes ... ces cours d'insertion se doublent souvent sous le couvert de "rattrapages scolaires" d'écoles coraniques ... ils se déroulent généralement dans de grands appartements achetés cash avec des fonds provenant d'Arabie ou de pays du Maghreb.... les RG leur font la chasse...
A une époque pas si lointaine, j'ai travaillé avec des services de renseignements sur ces associations subventionnant ces "soutiens scolaire"... j'ai pu connaître le problème d'un certain œil... pour une école coranique clandestine découverte, combien d’autres fonctionnent sans être inquiétées...?Certaines régions s'engagent dans le financement d'une école accueillant les musulmans.
Le même problème existe avec les lieux de prière clandestinslà aussi des associations achètent des appartements qui deviennent lieux de réunions et de prière.... certaines communes fournissent pour des sommes symboliques des salles de réunions devant mosquées, gérées par des français musulmans ... au moins, on sait qui fait quoi ? Mais est ce la bonne solution ?
Une dizaine d'établissements confessionnels ont vu le jour ces dernières années en France, dont le lycée Averroès à Lille (notre photo). Ils scolarisent quelque 600 élèves. (AFP / F.Lo Presti)Les autorités s'inquiètent de l'opacité entourant ces structures, qui prônent souvent un islam fondamentaliste et recrutent dès le primaire. L'ENVOLÉE des écoles musulmanes n'a pas eu lieu. Une dizaine d'établissements confessionnels ont vu le jour ces dernières années et scolarisent quelques 600 élèves, surtout en primaire. La loi interdisant les signes religieux ostensibles à l'école n'aura finalement donné que davantage de visibilité à des projets en cours, comme celui de Décines, dans labanlieue lyonnaise (lire ci-dessus). Avant lui, le lycée privé Averroès avait ouvert ses portes à Lille en 2003. En revanche, les structures clandestines se multiplient, ainsi que les cours de soutien aux enfants, au contenu parfois opaque. Certaines familles musulmanes extraient leurs enfants du système scolaire public «conduisant ainsi à une forme de communautarisme», peut-on lire dans une note desRenseignements généraux de fin 2005.
Les salafistes, qui prônent un islam fondamentaliste, calqué sur la vie du Prophète, cherchent à protéger «leurs enfants dès le plus jeune âge et les maintenir en dehors des perversions de la société mécréante» écrivent les RG qui surveillent avec difficulté les crèches et écoles sauvages montées parces familles, souvent à domicile ou dans les locaux des mosquées. Une mouvance fondamentaliste turque place ainsi ses enfants dans des «internats coraniques», dont l'un a été repéré près de Strasbourg. «Presque 50 000 enfants suivent des cours d'arabe ou de religion dans des structuresdont nous ne savons pratiquement rien», explique-t-on au ministère de l'Intérieur. Des moyens financiers limités
À l'inverse, les écoles musulmanes officielles semblent se plier au jeu de la transparence car toutes espèrent un jour travailler avec l'Éducation nationale pour assurer leur pérennité financière. «L'apparition de ces écoles privées musulmanes s'inscrit dans un mouvement de fond», estiment lesRenseignements généraux. L'expérience de nos voisins européens est à ce titre instructive. Ainsi, après l'essor des premiers temps, le nombre d'élèves plafonne. Au Royaume-Uni comme au Pays-Bas, l'éducation à référence islamique, pourtant largement subventionnée, ne réunit que 5% des élèves musulmans, essentiellement dans le primaire. En France, «l'avenir verra certainement la création de nouveaux établissements scolaires musulmans», estiment les auteurs de la note, maisla «demande n'est peut-être pas aussi importante que certaines instances le prétendent». D'autant que les moyens financiers risquent de manquer. «À terme, les pouvoirs publics vont être confrontés à deux difficultés : celle du contrôle des contenus de l'enseignement dispensé et celle de la réponse àdonner aux établissements qui demanderont à passer un contrat avec l'État.»

vendredi 30 mars 2007

À propos de “l’Engagement des chrétiens en politique”

Philippe de Saint-Germain, Délégué général de la Fondation de Service politique, écrit, au sujet du récent ouvrage de Thierry Boutet : "L’Engagement des chrétiens en politique – Doctrine, enjeux, stratégie" paru aux Editions Privat, en mars 2007, 220 pages, 15 € ...
Ce livre est né de la collaboration d’élus de tous niveaux et d’une vaste consultation de correspondants de la Fondation de Service politique. Trente mille d’entre eux, citoyens aux engagements multiples et variés, ont été sollicités pour enrichir une réflexion collective à l’occasion des élections de l’année 2007.
L’Engagement des chrétiens en politique n’est donc pas un essai théorique. Il est le fruit d’une expérience collective, et il manifeste une volonté. Car il est né du problème que pose l’interprétation de l’enseignement récent des papes sur l’objection de conscience et la présence politique des chrétiens en situation minoritaire.
Depuis deux mille ans, les chrétiens sont invités à « vivre dans le monde sans être du monde ».
Cette appartenance originale n’a jamais été facile. Ils ont tout connu : la persécution et la domination ; la violence et la paix. L’autonomie de l’ordre politique que l’Église a toujours revendiquée n’a pas épargné à ses fidèles les plus grandes faiblesses : la confusion des genres, l’intolérance, la compromission. Pour une large part, l’histoire des idées politiques est l’histoire de ces conflits entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel.
Nous sommes aujourd’hui à la fin d’une époque. L’Occident a mis fin aux régimes confessionnels, et la société elle-même n’est plus chrétienne. La laïcité se mue en laïcisme. Le relativisme moral n’est plus une menace, c’est une réalité. Depuis l’effacement de l’Église de la vie publique, l’État est sorti de son domaine de compétence. Il s’est arrogé la fonction exorbitante de dire le bien et le mal moral, le vrai et le faux historique, et de définir les normes du comportement « correct ».
En 2002, le cardinal Ratzinger signait une Note doctrinale demandée et approuvée par Jean Paul II à propos de l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique. Dans la grande tradition du Magistère, l’enseignement de l’Église prenait en compte ces res novae — ces « choses nouvelles » — obligeant les chrétiens à approfondir le sens de leur mission pour renouveler leur présence au monde. « Les problématiques actuelles se déploient en une intrication complexe, qui est sans commune mesure avec les thématiques des siècles passés » écrivait le cardinal.
Avec ce document, et dans la ligne de l’encyclique Evangelium vitæ (1995), l’Église invite les chrétiens à se mettre en situation d’objection de conscience politique. La mise en cause des droits fondamentaux de la personne humaine appelle une opposition « sans compromis ». Pour autant, cette contestation de principe ne dispense pas d’agir. Au contraire. « Les catholiques ont le droit et le devoir d’intervenir dans ce déferlement. »
Reprenant le fil de l’histoire des idées, Thierry Boutet démontre que le hiatus profond qui existe entre la pensée dominante et l’enseignement de l’Église n’est pas inéluctable.
Alors que faire ? Tout d’abord tirer les enseignements des siècles de sagesse intellectuelle et pratique acquise par les chrétiens. Ensuite, prendre la mesure des effets culturels et sociaux du renversement des valeurs auquel nous assistons pour repenser l’engagement des chrétiens dans la cité et définir les contours d’une nouvelle stratégie de l’action politique. À situation inédite, nouveaux chemins.
Les pistes que cet essai explore en font un excellent manuel de l’engagement chrétien dans la ligne de l’enseignement des papes. Les plus jeunes y trouveront une bonne introduction à la pensée politique pour construire leur jugement, et pourquoi pas, orienter leur vie au service du bien commun. Une opportune occasion de coopérer à la purification de la foi et de la raison auquel Benoît XVI invite tous les hommes de bonne volonté.