Les éditions Ouest-France viennent d’ajouter un ouvrage de plus sur un des thèmes de prédilection de l’histoire de France avec un grand H : la chouannerie et les guerres de Vendée (1). C’est sous ce titre que Nathalie Meyer-Sablé, docteur de l’EHESS en histoire contemporaine et enseignante à l’université de Bretagne occidentale, s’est attachée à analyser ce vaste soulèvement de l’Ouest contre la République qui a embrasé les campagnes entre 1793 et 1799. Tout en globalisant l’insurrection, l’auteur fait bien la distinction entre la guerre de Vendée et le phénomène de la chouannerie qui débute réellement en 1795.
Cette guérilla qui toucha l’essentiel de la Bretagne sauf sa pointe ouest et s’étendit jusqu’à Alençon, fut plutôt le fait de groupes organisés royalistes et monarchistes qui harcelaient les armées des Bleus sous le commandement de chefs emblématiques dont le célèbre Cadoudal. La différence essentielle avec la Vendée, c’est que les chouans n’avaient qu’un soutien tout relatif dans la population. Tout l’inverse en Vendée où c’est quasiment tout un peuple qui se dresse. Plutôt que guerre de Vendée, mieux vaudrait-il parler de Vendée militaire. Un territoire fluctuant, des Sables-d’Olonne à Saumur, de 440 communes « touchées » par ces évènements terribles, où les communes de l’actuelle Vendée ne représentent que 32 % du théâtre des opérations, le reste se partageant entre la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Une levée en masse rejetée.
Pourquoi seul l’Ouest s’est-il soulevé si violemment contre la conscription de 300 000 hommes pour sauver la République aux frontières contre l’Europe des Monarques · Les raisons sont multiples. Il y a d’abord une immense frustration des paysans qui ont vu les riches bourgeois racheter tous les biens du clergé et truster tous les postes de députés. Quant à la « levée en masse », elle est également mal vécue. Les modalités du tirage au sort serviront de détonateur. La répression contre les prêtres réfractaires et la méfiance vis-à-vis des assignats, soupçonnés d’être une « monnaie de singe » pour payer le grain, fera le reste.
Cette guérilla qui toucha l’essentiel de la Bretagne sauf sa pointe ouest et s’étendit jusqu’à Alençon, fut plutôt le fait de groupes organisés royalistes et monarchistes qui harcelaient les armées des Bleus sous le commandement de chefs emblématiques dont le célèbre Cadoudal. La différence essentielle avec la Vendée, c’est que les chouans n’avaient qu’un soutien tout relatif dans la population. Tout l’inverse en Vendée où c’est quasiment tout un peuple qui se dresse. Plutôt que guerre de Vendée, mieux vaudrait-il parler de Vendée militaire. Un territoire fluctuant, des Sables-d’Olonne à Saumur, de 440 communes « touchées » par ces évènements terribles, où les communes de l’actuelle Vendée ne représentent que 32 % du théâtre des opérations, le reste se partageant entre la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Une levée en masse rejetée.
Pourquoi seul l’Ouest s’est-il soulevé si violemment contre la conscription de 300 000 hommes pour sauver la République aux frontières contre l’Europe des Monarques · Les raisons sont multiples. Il y a d’abord une immense frustration des paysans qui ont vu les riches bourgeois racheter tous les biens du clergé et truster tous les postes de députés. Quant à la « levée en masse », elle est également mal vécue. Les modalités du tirage au sort serviront de détonateur. La répression contre les prêtres réfractaires et la méfiance vis-à-vis des assignats, soupçonnés d’être une « monnaie de singe » pour payer le grain, fera le reste.
sur le blog de l'URBVM. "Le royalisme est une force avec laquelle il faudra compter dans l'avenir"
(1) « La Chouannerie et les guerres de Vendée », de Nathalie Meyer-Sablé,
iconographie de Christian le Corre, éditions Ouest-France, 128 pages, 15,90 €. Ouest-France
(1) « La Chouannerie et les guerres de Vendée », de Nathalie Meyer-Sablé,
iconographie de Christian le Corre, éditions Ouest-France, 128 pages, 15,90 €. Ouest-France
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