En meeting à Paris, mardi 6 février, Ségolène Royal candidate PS s'est voulu offensive face à Nicolas Sarkozy candidat UMP qui avait cité, lors de son discours d'investiture, Jaurès, Camus et Léon Blum, empruntant tour à tour à Mirabeau, Brecht, Léon Blum et Frantz Fanon.
"La France n'est pas la synthèse de l'Ancien Régime et de la Révolution. (...) C'est la rupture opérée par la Révolution qui explique la France d'aujourd'hui" …“Les Français veulent un choix fondé sur un clivage clair. Et ce clivage, je suis décidée à l'assumer car il oppose deux conceptions de la société, deux manières de gouverner, deux visions de la France”… "Je laisse à la droite ses mises en scène berlusconiennes", a-t-elle raillé, estimant que "la droite met aujourd'hui toute sa brutalité dans la balance … une droite dure, agressive … qui dit tout et son contraire ("s'il y en a que ça gêne d'être en France, qu'ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu'ils n'aiment pas") [Droite dure et agressive ? Le début de campagne de Sarkozy me laisse une impression inverse. Au contraire, Sarkozy n'évoque même pas Royal, et l'empêche d'utiliser la stratégie que lui a donné le PS, à savoir la victimisation féministe... (Vous m'attaquez parce que je suis une femme). Sarkozy reste calme. Et Royal se perd toute seule dans son désert programmatique.Le seul objectif de cette gauche ? Gouverner ? NON ! Transformer la France ? NON ! Battre la droite (=le mal) ? OUI. Sectarisme toujours ! Laurent C.] "La droite a bloqué la machine économique et ne sait plus la faire redémarrer", assène-t-elle encore "Communautariste", "bushiste", défendant "les intérêts d'un tout petit monde qui ne pense qu'à lui, qu'à son pouvoir". « Allons-nous accepter qu'à travers l'un des siens cette nouvelle oligarchie prenne la tête de l'Etat républicain ? » « Nous nous battons contre une droite dure, agressive, une droite sans principes, sans vertu républicaine, une droite arrogante qui dit tout et son contraire mais ne varie pas sur l'essentiel, pour elle et pour elle seule : la défense de ses privilèges, de ses passe-droits, de ses abus, de ses réseaux et de ses clientèles, de son impunité. » Elle fait de la droite d'aujourd'hui l'héritière de celle qui fit le procès de Léon Blum en 1942 … « Il est facile d'associer le temps d'un discours Guy Moquet et Achille de Peretti, Jeanne d'Arc et Edouard Balladur, mais quels que soient les mérites des seconds (dont le principal est d'avoir fait la carrière du candidat actuel de la droite), sachons mettre à leur juste place, autrement éminente, la fille rebelle de Lorraine et le jeune résistant communiste qui n'eurent jamais 20 ans parce qu'ils aimèrent la France à en mourir. »
Autre marqueur de gauche, la laïcité, « première » des « règles » du vivre ensemble. Elle accuse Nicolas Sarkozy de vouloir modifier la loi de 1905. « Cette inspiration anti laïque et communautariste n'est pas la nôtre. »Sans dévoiler son programme, Ségolène Royal a plaidé pour une France "multiple, colorée, métissée et très française si elle sait être fidèle à ses valeurs" : "La France de demain, comme celle d'hier, se nommera diversité", a-t-elle lancé. Elle a promis de "redonner un avenir à toute la jeunesse", de "donner à tout jeune le droit à un premier emploi ou à une formation utile dans les six mois qui suivent sa sortie du système scolaire" Elle a donné rendez-vous le 11 février, invitant ses partisans "à prendre les plans de la maison que nous allons bâtir ensemble". Sans pour autant expliquer si son programme aura une tonalité aussi marquée à gauche que son discours du soir …
"La France n'est pas la synthèse de l'Ancien Régime et de la Révolution. (...) C'est la rupture opérée par la Révolution qui explique la France d'aujourd'hui" …“Les Français veulent un choix fondé sur un clivage clair. Et ce clivage, je suis décidée à l'assumer car il oppose deux conceptions de la société, deux manières de gouverner, deux visions de la France”… "Je laisse à la droite ses mises en scène berlusconiennes", a-t-elle raillé, estimant que "la droite met aujourd'hui toute sa brutalité dans la balance … une droite dure, agressive … qui dit tout et son contraire ("s'il y en a que ça gêne d'être en France, qu'ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu'ils n'aiment pas") [Droite dure et agressive ? Le début de campagne de Sarkozy me laisse une impression inverse. Au contraire, Sarkozy n'évoque même pas Royal, et l'empêche d'utiliser la stratégie que lui a donné le PS, à savoir la victimisation féministe... (Vous m'attaquez parce que je suis une femme). Sarkozy reste calme. Et Royal se perd toute seule dans son désert programmatique.Le seul objectif de cette gauche ? Gouverner ? NON ! Transformer la France ? NON ! Battre la droite (=le mal) ? OUI. Sectarisme toujours ! Laurent C.] "La droite a bloqué la machine économique et ne sait plus la faire redémarrer", assène-t-elle encore "Communautariste", "bushiste", défendant "les intérêts d'un tout petit monde qui ne pense qu'à lui, qu'à son pouvoir". « Allons-nous accepter qu'à travers l'un des siens cette nouvelle oligarchie prenne la tête de l'Etat républicain ? » « Nous nous battons contre une droite dure, agressive, une droite sans principes, sans vertu républicaine, une droite arrogante qui dit tout et son contraire mais ne varie pas sur l'essentiel, pour elle et pour elle seule : la défense de ses privilèges, de ses passe-droits, de ses abus, de ses réseaux et de ses clientèles, de son impunité. » Elle fait de la droite d'aujourd'hui l'héritière de celle qui fit le procès de Léon Blum en 1942 … « Il est facile d'associer le temps d'un discours Guy Moquet et Achille de Peretti, Jeanne d'Arc et Edouard Balladur, mais quels que soient les mérites des seconds (dont le principal est d'avoir fait la carrière du candidat actuel de la droite), sachons mettre à leur juste place, autrement éminente, la fille rebelle de Lorraine et le jeune résistant communiste qui n'eurent jamais 20 ans parce qu'ils aimèrent la France à en mourir. »
Autre marqueur de gauche, la laïcité, « première » des « règles » du vivre ensemble. Elle accuse Nicolas Sarkozy de vouloir modifier la loi de 1905. « Cette inspiration anti laïque et communautariste n'est pas la nôtre. »Sans dévoiler son programme, Ségolène Royal a plaidé pour une France "multiple, colorée, métissée et très française si elle sait être fidèle à ses valeurs" : "La France de demain, comme celle d'hier, se nommera diversité", a-t-elle lancé. Elle a promis de "redonner un avenir à toute la jeunesse", de "donner à tout jeune le droit à un premier emploi ou à une formation utile dans les six mois qui suivent sa sortie du système scolaire" Elle a donné rendez-vous le 11 février, invitant ses partisans "à prendre les plans de la maison que nous allons bâtir ensemble". Sans pour autant expliquer si son programme aura une tonalité aussi marquée à gauche que son discours du soir …
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