Il n’était encore qu’un obscur député lorsqu’en 1981, seul, il s’était opposé à François Mitterrand et à son ministre de la justice de l’époque, Robert Badinter ; à Jacques Chirac également, en posant une question préalable qui, si elle avait été adoptée, aurait coupé court au débat sur l’abolition de la peine de mort. Ce parlementaire n’avait-il pas affirmé : « La société a le droit de donner la mort pour se défendre » ? « Sinon » - avait-il ajouté – « il faut être logique : soyons pacifistes et refusons d’armer les bras de nos soldats». Propos courageux et plein de bon sens ! Or, la semaine dernière, le garde des Sceaux actuel a défendu, à la tribune de la même Assemblée nationale, l’inscription de l’interdiction de la peine capitale dans le texte de notre Constitution, effectuant un virage de 180° par rapport à ses convictions d’élu en 1981. Las ! Le ministre d’aujourd’hui et le député d’hier sont un seul et même homme. Son nom ? Pascal Clément. Notre ministre appartient à la catégorie des gens intelligents puisque seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis. Intelligent ? Peut être, opportuniste en tout cas !
by D.B in Le Bulletin d’André Noel (député †1964)
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