Comment oublier que la plupart des grands édifices artistiques et culturels qui font, aujourd'hui encore, le renom de la France, ont été créés, protégés et encouragés par nos rois ? Et, alors que la langue française est en pleine déconfiture, comment n'avoir pas le cœur serré en évoquant ce XVIIIe siècle où, culturellement, l'Europe était française et où les élites parlaient la langue de nos classiques du Rhin à l'Oural ? Trente-six rois capétiens en huit cents ans. Trente de plus de Clovis à Hugues Capet. Quatre encore, si l'on remonte au légendaire Pharamond... Au regard de la continuité profonde des trois races royales françaises, ce n'est pas des "quarante rois qui en mille ans..." qu'il faudrait parler, mais des "soixante-dix rois qui, en quinze siècles" ont, sinon fait la France, au pied de la lettre, du moins étroitement façonné notre pays, dans sa géographie, sa langue, sa religion, ses arts, ses mœurs, sa politique au sens le plus noble du terme... L'héritage de la Monarchie appartient ainsi, indivisément, à tous les Français
La mémoire nationale est en crise. Au moins est-il urgent, sauf à se dissoudre et à disparaître - hypothèse qui n'a rien d'absurde au regard de plusieurs indices, notamment démographiques - qu'ils prennent une vraie conscience de ce qu'ils sont dans la longue durée et qu'ils partagent en commun le miracle singulier de leur histoire nationale. Sans le sentiment aigu d'un passé commun, les Français manqueront leur avenir.
La mémoire nationale est en crise. Au moins est-il urgent, sauf à se dissoudre et à disparaître - hypothèse qui n'a rien d'absurde au regard de plusieurs indices, notamment démographiques - qu'ils prennent une vraie conscience de ce qu'ils sont dans la longue durée et qu'ils partagent en commun le miracle singulier de leur histoire nationale. Sans le sentiment aigu d'un passé commun, les Français manqueront leur avenir.
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