Présentation à Madrid
le 31 janvier 2006
du livre “Marie-Antoinette”
de Son Altesse Impériale et royale l’Archiduchesse Catherine d’Autriche
par Le Prince Louis XX
Il y a peu, le 31 janvier 2006, Monseigneur le Duc d’Anjou a présenté à Madrid le livre “ Marie-Antoinette ” de Son Altesse Impériale et royale l’Archiduchesse Catherine d’Autriche.
Chère cousine, mesdames et messieurs : avant tout je tiens à remercier, et je le fais avec plaisir, les éditions
“La sphère des livres” de m’offrir l’occasion de prononcer le discours de présentation de cet ouvrage au cours de la cérémonie qui nous réunit aujourd’hui.
Quand en 2004 eut lieu le transfert du cœur de Louis XVII de France à la Basilique de Saint Denis, à notre droite se tenait, dans la tribune officielle, Son Altesse Impériale et Royale l’Archiduc Charles, chef de la Maison impériale d’Autriche et de la maison royale de Hongrie, on ne pouvait pas alors oublier que la mère du Roi à qui on rendait hommage, Marie-Antoinette, était née archiduchesse d’Autriche, fille de l’Empereur François II et de l’Impératrice Marie-Thérèse. Plus de deux cents ans après la funeste mort de la très chrétienne Reine de France ; une autre archiduchesse d’Autriche, Catherine, publie une nouvelle biographie de cette aimable Marie-Antoinette, mère de Louis XVII. L’auteur de cet ouvrage est la petite fille du dernier empereur d’Autriche-Hongrie, Charles Ier, béatifié sous le pontificat du précédent Pape. J’ai le plaisir de pouvoir l’appeler ma cousine, car tous les deux nous descendons de Marie-Thérèse, la mère de Marie-Antoinette ; coule dans mes veines également du sang de Habsbourg, par exemple; par trisaïeule la Reine Marie-Christine, et ma cousine a du sang par sa grand-mère, l’Impératrice Zita, Princesse de Parme.
Ce livre que nous présentons aujourd’hui mérite que nous l’accueillions avec satisfaction et reconnaissance. Avec satisfaction car il est la preuve de ce que les nouvelles générations ont toujours un vif intérêt pour l’histoire, en revoyant les sources et les points de vue antérieurs, en approfondissant les connaissances et la compréhension du passé, démarche toujours d’actualité pour connaître et comprendre notre présent et pour prendre des mesures et trouver des solutions adéquates aux problèmes qui se posent de nos jours et se poseront à l’avenir.
En plus de la satisfaction, nous ajouterons que ce livre mérite notre reconnaissance. Reconnaissance car l’auteur a eu le courage de courir le risque que suppose pour une historienne le fait de se plonger dans l’étude d’un personnage très connu, toujours accompagné d’une abondante bibliographie, mais toujours accompagné de préjugés, les uns en sa faveur et beaucoup d’autres en sa défaveur, ce qui rend difficile l’impartialité et la pondération.
Ne pensons pas que l’auteur, parce qu’elle est une Habsbourg, a fait des recherches sur la vie de sa trisaïeule portée uniquement par l’affection logique éprouvée pour une malheureuse parente aimée devenue un mythe à cause de son martyre. Catherine d’Autriche est archiduchesse mais aussi une historienne émérite, et à ce titre elle n’échappe pas au phénomène de révision de l’Histoire qui fut général dans toute l’Europe, en commençant, principalement par la France elle-même, phénomène auquel se sont soumis les historiens et qui transforma la vie et les structures de l’Europe, à savoir la révolution française, dont les causes, les effets, les circonstances et les acteurs sont l’objet de nouvelles analyses et des points de vue différents.
Ce n’est pas le moment de s’appesantir sur ce point, mais signalons, au passage, que si certains personnages historiques, face à cette révision, s’en sortent mal, Louis XVI et Marie-Antoinette en revanche sont reconnus comme victimes innocentes après des campagnes de calomnie et de discrédits orchestrés par des organisations et des personnes parfois très proches de la Famille Royale française elle-même.
Le point culminant de ces campagnes fut la farce perverse dont fut victime la Reine au cours de son procès, ceci démontra que les ennemis de la Reine étaient, en réalité, les ennemis du système qu’elle incarnait aux côtés de Louis XVI.
La figure de Marie-Antoinette a toujours fait naître un intérêt extraordinaire. Lors de son vivant on diffusa de nombreux pamphlets injurieux à son égard, il en fut de même pour les autres Reines appartenant aux différentes monarchies bourboniennes d’Europe à la fin du XVIIIème siècle : Marie-Louise d’Espagne et la Reine Marie-Caroline de Naples, sœur de Marie-Antoinette. Aux nombreux films produits autrefois autour de la personnalité de la reine de France, pas toujours bien documentés, va s’ajouter prochainement un nouveau film.
Après sa mort tragique sur l’échafaud naquit une sorte de culte rendu à sa mémoire dans les milieux monarchistes légitimistes, y participa même l’Impératrice Eugénie épouse de Napoléon III. Ce courant de “sanctification” a accompagné dans les personnages royaux assassinés dans de semblables circonstances tels Marie-Stuart, Charles Ier d’Angleterre ou Nicolas II de Russie et sa famille.
Quand en 2004 eut lieu le transfert du cœur de Louis XVII de France à la Basilique de Saint Denis, à notre droite se tenait, dans la tribune officielle, Son Altesse Impériale et Royale l’Archiduc Charles, chef de la Maison impériale d’Autriche et de la maison royale de Hongrie, on ne pouvait pas alors oublier que la mère du Roi à qui on rendait hommage, Marie-Antoinette, était née archiduchesse d’Autriche, fille de l’Empereur François II et de l’Impératrice Marie-Thérèse. Plus de deux cents ans après la funeste mort de la très chrétienne Reine de France ; une autre archiduchesse d’Autriche, Catherine, publie une nouvelle biographie de cette aimable Marie-Antoinette, mère de Louis XVII. L’auteur de cet ouvrage est la petite fille du dernier empereur d’Autriche-Hongrie, Charles Ier, béatifié sous le pontificat du précédent Pape. J’ai le plaisir de pouvoir l’appeler ma cousine, car tous les deux nous descendons de Marie-Thérèse, la mère de Marie-Antoinette ; coule dans mes veines également du sang de Habsbourg, par exemple; par trisaïeule la Reine Marie-Christine, et ma cousine a du sang par sa grand-mère, l’Impératrice Zita, Princesse de Parme.
Ce livre que nous présentons aujourd’hui mérite que nous l’accueillions avec satisfaction et reconnaissance. Avec satisfaction car il est la preuve de ce que les nouvelles générations ont toujours un vif intérêt pour l’histoire, en revoyant les sources et les points de vue antérieurs, en approfondissant les connaissances et la compréhension du passé, démarche toujours d’actualité pour connaître et comprendre notre présent et pour prendre des mesures et trouver des solutions adéquates aux problèmes qui se posent de nos jours et se poseront à l’avenir.
En plus de la satisfaction, nous ajouterons que ce livre mérite notre reconnaissance. Reconnaissance car l’auteur a eu le courage de courir le risque que suppose pour une historienne le fait de se plonger dans l’étude d’un personnage très connu, toujours accompagné d’une abondante bibliographie, mais toujours accompagné de préjugés, les uns en sa faveur et beaucoup d’autres en sa défaveur, ce qui rend difficile l’impartialité et la pondération.
Ne pensons pas que l’auteur, parce qu’elle est une Habsbourg, a fait des recherches sur la vie de sa trisaïeule portée uniquement par l’affection logique éprouvée pour une malheureuse parente aimée devenue un mythe à cause de son martyre. Catherine d’Autriche est archiduchesse mais aussi une historienne émérite, et à ce titre elle n’échappe pas au phénomène de révision de l’Histoire qui fut général dans toute l’Europe, en commençant, principalement par la France elle-même, phénomène auquel se sont soumis les historiens et qui transforma la vie et les structures de l’Europe, à savoir la révolution française, dont les causes, les effets, les circonstances et les acteurs sont l’objet de nouvelles analyses et des points de vue différents.
Ce n’est pas le moment de s’appesantir sur ce point, mais signalons, au passage, que si certains personnages historiques, face à cette révision, s’en sortent mal, Louis XVI et Marie-Antoinette en revanche sont reconnus comme victimes innocentes après des campagnes de calomnie et de discrédits orchestrés par des organisations et des personnes parfois très proches de la Famille Royale française elle-même.
Le point culminant de ces campagnes fut la farce perverse dont fut victime la Reine au cours de son procès, ceci démontra que les ennemis de la Reine étaient, en réalité, les ennemis du système qu’elle incarnait aux côtés de Louis XVI.
La figure de Marie-Antoinette a toujours fait naître un intérêt extraordinaire. Lors de son vivant on diffusa de nombreux pamphlets injurieux à son égard, il en fut de même pour les autres Reines appartenant aux différentes monarchies bourboniennes d’Europe à la fin du XVIIIème siècle : Marie-Louise d’Espagne et la Reine Marie-Caroline de Naples, sœur de Marie-Antoinette. Aux nombreux films produits autrefois autour de la personnalité de la reine de France, pas toujours bien documentés, va s’ajouter prochainement un nouveau film.
Après sa mort tragique sur l’échafaud naquit une sorte de culte rendu à sa mémoire dans les milieux monarchistes légitimistes, y participa même l’Impératrice Eugénie épouse de Napoléon III. Ce courant de “sanctification” a accompagné dans les personnages royaux assassinés dans de semblables circonstances tels Marie-Stuart, Charles Ier d’Angleterre ou Nicolas II de Russie et sa famille.
Catherine ne s’est pas laissée entraîner par ce courant, ce qui eût été facile, au contraire elle a analysé avec rigueur les sources très nombreuses et de différentes origines qu’elle a utilisées pour écrire son livre, comme le firent auparavant les frères Goncourt ou Stéphane Zweig. Il y aura par la suite d’autres ouvrages sur Marie-Antoinette et Louis XVI, sur la Révolution Française et l’Histoire de France, sur l’Histoire de l’Europe à qui Catherine aura apporté sa contribution.
Cette œuvre nous apprend comment le couple formé par Louis XVI et Marie-Antoinette, mariés au nom de la raison d’Etat où en général les sentiments personnels ne comptaient pas, fit preuve d’une grande force d’âme face à l’adversité, uni qu’il était. Dans un paragraphe de son livre Catherine d’Autriche dit « Malgré son entourage familial peu enclin à la coopération, malgré les humiliations subies et son extrême jeunesse, Marie-Antoinette fit preuve d’un immense courage et d’une grande « dose de vertu héroïque », chose d’autant plus surprenante que le jeune couple avait dû supporter toutes « ces souffrances avec dignité et un respect mutuel ».
Peut-être d’aucuns trouveront-ils paradoxal que l’on parle de réussite, de respect et de dignité dans une époque aussi troublée que celle où vécurent le Roi et la Reine, mais c’est ici, à mon avis, que repose un des aspects original, parmi plusieurs, de cette biographie, à savoir que, loin d’être béatement optimiste, elle fait preuve de beaucoup de réalisme et de maturité d’esprit, en nous montrant que même au milieu de la bassesse humaine, au milieu du désordre social et politique, on peut trouver des comportements nobles et dignes.
Lecteur, je remercie l’historienne Catherine de Habsbourg ; héritier de Louis XVI et de Marie-Antoinette je tiens à l’assurer de ma reconnaissance car dans cette biographie où elle s’est montrée impartiale et généreuse à l’égard de Marie-Antoinette et de Louis XVI, on perçoit la délicatesse et l’attention dont elle a fait preuve.
Avec toute ma profonde gratitude.
Ce 31/01/2006
Cette œuvre nous apprend comment le couple formé par Louis XVI et Marie-Antoinette, mariés au nom de la raison d’Etat où en général les sentiments personnels ne comptaient pas, fit preuve d’une grande force d’âme face à l’adversité, uni qu’il était. Dans un paragraphe de son livre Catherine d’Autriche dit « Malgré son entourage familial peu enclin à la coopération, malgré les humiliations subies et son extrême jeunesse, Marie-Antoinette fit preuve d’un immense courage et d’une grande « dose de vertu héroïque », chose d’autant plus surprenante que le jeune couple avait dû supporter toutes « ces souffrances avec dignité et un respect mutuel ».
Peut-être d’aucuns trouveront-ils paradoxal que l’on parle de réussite, de respect et de dignité dans une époque aussi troublée que celle où vécurent le Roi et la Reine, mais c’est ici, à mon avis, que repose un des aspects original, parmi plusieurs, de cette biographie, à savoir que, loin d’être béatement optimiste, elle fait preuve de beaucoup de réalisme et de maturité d’esprit, en nous montrant que même au milieu de la bassesse humaine, au milieu du désordre social et politique, on peut trouver des comportements nobles et dignes.
Lecteur, je remercie l’historienne Catherine de Habsbourg ; héritier de Louis XVI et de Marie-Antoinette je tiens à l’assurer de ma reconnaissance car dans cette biographie où elle s’est montrée impartiale et généreuse à l’égard de Marie-Antoinette et de Louis XVI, on perçoit la délicatesse et l’attention dont elle a fait preuve.
Avec toute ma profonde gratitude.
Ce 31/01/2006
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